Encore un énième film de super héros ! Animation ou pas, c’est ce qu’on aurait tendance à penser rien qu’en voyant le titre du film : « Les Nouveaux Héros. » On se demande donc ce que ce film d’animation pourrait bien apporter de plus que tous les autres films qu’on voit débouler les uns après les autres depuis quelques temps. Et bien la plus-value de ce film est tout simplement le fait qu’il soit justement différent. On est bien avancé avec ça.
Voici des super héros qui n’ont rien de conventionnel. Pas de personnage venant d’une autre planète, pas de transformation génétique, chimique et j’en passe mais tout simplement la création de l’homme qui pour une fois, ne tourne si pas mal. Réalisé par Don Hall et Chris Williams, « Les Nouveaux Héros » fonctionne par son originalité. Le héros en question, Baymax (doublé par Kyan Khojandi « Bref »), n’est tout d’abord pas là pour sauver le monde d’une très grande menace (même si la menace est finalement présente) mais a été créé par un jeune étudiant, Tadashi, afin de veiller à la bonne santé de son « patient ». De la taille d’un géant et fait tout en rondeur, Baymax est un robot tout ce qu’il y a de chaleureux et d’attractif.
Sa corpulence est faite pour qu’il puisse prendre soin des autres, ce qu’il parvient à faire, à échelle de robot, lorsque Tadashi décède en laissant son petit frère Hiro, seul. Il aide à guérir les douleurs physiques, mais aussi les douleurs psychologiques et émotionnelles, comme la perte d’un être cher. Ce robot, qui par définition n’est rien d’autre qu’une simple machine, parvient à sa manière à faire preuve de compassion. Le problème des films de super héros est le peu, voire carrément le manque d’humanité qu’il peut y avoir au cœur de l’intrigue. Il y aura bien sûr toujours un peu de romance afin d’attirer un maximum de spectateurs dans les salles obscures. Mais l’humanité est en plein cœur de ce film d’animation.
Tout d’abord par la finalité de la nature humaine mais aussi par la faillibilité des êtres humains qui endossent le rôle de nouveaux héros. Ils ne sont pas invincibles, n’ont pas de forces surhumaines, ils contrôlent les objets et machines qu’ils ont eux-mêmes créé afin de combattre la fameuse menace qui pèse sur la ville de San Fransokyo (sorte de mélange entre San Francisco et Tokyo). La force de ces nouveaux héros, qui finalement peuvent être n’importe qui – à condition qu’on soit totalement geek de nouvelle technologie et de robotique et surtout doué en la matière – est le courage qui les anime, que ce soit Hiro ou ses compagnons de route, GoGo dite accro à l’adrénaline, Wasabi véritable maniaque, Honey douée en chimie, Fred fan dans l’âme.
La résolution du film est plutôt bonne, ce qui n’est pas étonnant venant des créateurs de « la Reine des Neiges » et de « Raiponce » et qu’il a fallu plus de cent personnes pour venir à bout de ce film. Pour faire simple, on peut tout à fait se passer d’une quelconque résolution en 3D qui pourrait plus gâcher ce petit plus qui fait la différence dans ce film d’animation. Il sera impossible de ne pas s’attacher à ces nouveaux héros au grand cœur.
