Astérix revient mais pour la première fois en images de synthèse. En effet, après le dernier film “Astérix et Obélix: au service de sa Majesté »
qui avait coûté la modique somme de 61, 2 millions d’euros (Pour info le budget d’un long métrage française la même année était de 4,7 millions d’euros / source: le CNC) pour des recettes de 3, 7 millions (source allociné) ce qui est bien en soi mais trop peu pour compenser ce budget colossal et surtout les critiques avaient été assez décevantes. La franchise opère ici un retour aux sources pour une version en images numériques.
Qualifié comme film du mois par le magazine Premiere (pourtant c’est le même mois que la sortie d’Interstellar ?!) et avec Alexandre Astier créateur de l’excellent Kaamelott, en co-réalisateur et scénariste, on avait quelques attentes pour ce film…
Le retour aux sources:
On est vraiment dans l’esprit des BD. Tous les personnages y sont reproduits. L’humour est le même et l’intrigue est très fidèle à l’album “Le Domaine des Dieux”. En prime, Roger Carel fait la voix d’Astérix (c’est celui qui le double depuis les premiers dessins animés).
La touche Astier:
Alexandre Astier a d’abord réussi à réunir un casting impressionnant : Elie Semoun, Géraldine Nakache, Laurent Laffite, Lorant Deutsch, François Morel…Et également des acteurs de Kaamelott: Serge Papagalli qui interprétait (Guethenoc), Lionnel Astier qui interprétait (Léodagan le beau père du roi Arthur), Joëlle Sevilla qui interprétait (Séli la belle mère du roi Arthur) et Franck Pitiot qui interprétait (Perceval).
Astier a d’ailleurs un rôle assez similaire qu’Arthur dans Kaamelott : un chef entouré par une bande d’incapables qui le fait tourner en bourrique.
Il y a une vraie mise en scène, rien qu’à voir les plans de César devant son impressionnant aigle géant en or dont la perspective lui donne des ailes (un peu comme cette scène dans le tribunal de Christopher Lee dans “Sleepy Hollow”), on sait qu’il y a une vraie réflexion de metteur en scène dans ce film.
La nouveauté de l’utilisation d’images de synthèse:
Les images sont très belles, on a l’impression de voir le fantasme ultime de la BD s’animer sous nos yeux. Encore une fois, l’esprit originel des BD est là. La 3D ne gâche en rien l’image mais n’apporte pas grand chose. On n’a pas l’impression que le film a été crée en considération de la 3D. Peu de scènes en tirent vraiment partie.
Le moins bien:
Lorsque l’on sait qu’Alexandre Astier a écrit les répliques on s’attend à un certain humour. Surtout que cet humour peut nous faire penser à celui de Chabat et donc à “Astérix et Cléopâtre”. On se dit tout de suite qu’il va aller encore plus loin dans les répliques drôlement absurdes et référencées. Ici, ce n’est pas vraiment le cas. A part une référence “au seigneur des anneaux” et un romain s’appelant travaillerpluspourgagnerplus, les blagues sont celles d’Astérix de la BD encore une fois.
Je pense également que le film s’adresse surtout aux enfants. Je ne sais pas si c’était réellement la cible à la base mais c’est l’idée que cela m’a fait.
Un bon moment néanmoins.
