Nymphomaniac Volume 1 de Lars Von Trier

Nymphomaniac Volume 1 de Lars Von Trier
12 janvier 2014 Laura Kressmann
S’il y avait une sortie subversive, hors des sentiers battus pour ce début de l’année, c’est celle-là : « NYMPHOMANIAC »  de Lars Von Trier. Enfin c’était supposé l’être.
Quand on regarde pour la première fois les posters, avec les quatorze acteurs en extase, comme Charlotte Gainsbourg , Shia LaBeouf , Uma Thurman et Willem Dafoe, on pouvait s’attendre à une certaine manière de montrer le sexe à l’écran. Néanmoins, le film n’a ni un traitement érotique ni un caractère pornographique. En fait, vous n’êtes pas sûr si le sexe ou la sexualité est vraiment au cœur de l’histoire tout au long du film.
Cela sera peut-être le cas avec ​le second volume sortant à la fin du mois . Quoi qu’il en soit, vous pouvez le comprendre, il y a quelque chose de mauvais dans la narration et la stratégie mise en œuvre par le réalisateur. Pourquoi devrions-nous attendre le second volume pour voir réellement le thème principal ? Pire ! Est-ce que le thème est réellement traité dans les deux films?
Tout d’abord, il semble évident que tous les acteurs n’atteint pas l’orgasme dans le film car il n’y a rien de vraiment excitant ou dégoûtant à l’écran. Vous suivez une jeune femme souffrant de son besoin pathologique sans vraiment voir sa souffrance. En effet, le film se termine avec elle qui dit «Je ne ressens rien ! « .
Ensuite, avec elle en narratrice de son histoire, on aimerait en en comprendre plus sur cette pathologie presque taboue pour que ce film nous apporte quelque chose.
A mesure que l’histoire nous est contée, de nombreux événements semblent fictifs ou douteux dans leur véracité. Est-ce que le personnage principal souffre de nymphomanie ou de mythomanie? Comme elle le dit  » choisir de croire que mon histoire est vraie, si comme cela que vous en tirez meilleur parti ». Ainsi, afin de ne pas être trop déçu, vous devez essayer de suivre son récit sans échapper à un personnage platonique même peut-être antipathique. En fait, ce sentiment me rappelle celui que j’avais pour le personnage principal de JEUNE & JOLIE de François Ozon .
Par conséquent, vous pourriez être déçus car on a eu beaucoup d’attentes mais aucune ne sont au rendez vous. Que ce soit par la campagne marketing pour le film ou le dernier film du réalisateur ANTECHRIST, vous pouvez croire que le film sera sulfureux avec des plans de sexe sans aucunes limites. Pourtant, le réalisateur dupe son public. Depuis son scandale au Festival de Cannes, le réalisateur danois aime aller à l’encontre des médias, mais de son public aussi. Pour être honnête, quand vous avez regardé LA VIE D’ ADELE ou L’INCONNU DU LAC vous avez été exposé à des scènes de sexe beaucoup plus saisissantes, provocantes et de manière plus mémorable .
En fait, vous découvrirez la vérité sur tous les détails qui ont fait le buzz autour du film.
D’une part, au début du film, vous lirez cette version  est en fait une version commerciale que Lars Von Trier a approuvé mais n’a pas participé. Pourquoi dire une telle chose? Le réalisateur blâme ses producteurs, la société toute entière ? Devons-nous croire à cette mascarade? Comme si le réalisateur devait supporter la censure ou ironiquement nous jouer à nouveau de nous avec une autre provocation .
D’autre part, beaucoup de bruits courraient sur l’implication physique des acteurs dans les scènes de sexe. Un autre mensonge ! A la fin du générique, on peut lire qu’aucun des acteurs n’ont effectivement accompli une scène de sexe.
Néanmoins, la campagne marketing tente sans cesse d’attiser l’intérêt du public en promettant une version non censurée sera sortira en DVD. On n’apprend pas au vieux singe à faire la grimace !
Voici la vérité, avec de nombreuses digressions sur la pêche, suivi de Fibonacci et le Cantus Firmus de Bach, vous allez effectivement voir qu’il y a là la substance principale du film . Le réalisateur a mis plus de passion à expliquer ces sujets élitistes que la nymphomanie, contrairement à ce que promet l’affiche du film. Plus le film avance, plus la nymphomanie ressemble à un prétexte pour ces digressions. Encore une fois, trop d’attentes quand on voit le résultat .

Au moins, grâce au personnage de Seligman (Stellan Skarsgard), on apprend ce qu’est la polyphonie à travers des compositions de Bach. Cela dit, je ne suis pas sûre que Bach apprécierait ces métaphores sur son travail…

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Experte en films de badass et en BONS blockbusters. Le Mainstream a du bon mais pas quand c'est cheap #Oscars

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