La Loi du Marché de Stéphane Brizé

La Loi du Marché de Stéphane Brizé
27 mai 2015 Helene

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Un bon film avec un sujet grave mais qui ne se prend pas trop au sérieux avec un très grand Vincent Lindon

Je ne suis pas une très grande fan de cinéma français à la base (est-ce politiquement correct de dire ça ?) mais j’étais curieuse de voir ce film suite à la Masterclass de Vincent Lindon et Stéphane Brizé à laquelle j’ai assisté au Forum des images le 10 mai dernier. En les écoutant parler, j’ai eu envie de voir leur film car leur démarche me plaisait : Raconter une vérité sur la société après avoir fait de nombreuses recherches.

Vincent Lindon a récemment reçu le prix d’interprétation masculine au dernier festival de Cannes, c’était donc encore une bonne raison de voir ce film.

Le réalisateur nous expliquait qu’il avait totalement changé de style de mise en scène avec ce film en préférant la caméra embarquée aux plans fixes. Cette technique a donné un côté documentaire au film, renforcé par le fait que Vincent Lindon était le seul acteur professionnel.

Brizé a le mérite de nous mettre immédiatement dans le vif du sujet, sans introduction. Le reste du film est également sans fioriture : pas de plan de coupe, pas de transition. Tout s’enchaîne simplement, la caméra étant presque toujours sur Lindon.

Ce qui est frappant c’est bien sûr le jeu de Lindon ou le non jeu car comme il le dit, il ne joue pas, il devient le personnage. C’est une une façon de concevoir le jeu d’acteur de manière très particulière comme Mastroianni, c’est-à-dire sans réelle réflexion sur le personnage, sans attachement au texte, mais presque essentiellement sur le langage corporel donnant cette impression très naturelle du jeu. Il ne s’agit pas d’un documentaire mais les scènes sont très fortement inspirées du réel (Brizé et Lindon sont allés « enquêter » dans des hypermarchés pour le film). Le fond et la forme nous font donc penser à un documentaire mais sont travaillés avec les codes narratifs d’une fiction, avec une mise en tension, des retournements de situation…

Ce que l’on nous montre à l’écran fait tellement réel que l’on a beaucoup de compassion pour les personnages. On vit le combat du personnage principal, on rit à certaines situations absurdes. On n’a même l’impression de voir la vie des acteurs à l’écran et non celle des personnages. J’ai donc trouvé le film assez prenant malgré le dur sujet du départ : Un homme qui perd son travail doit lutter contre ses problèmes financiers et élever son fils handicapé… Mais ce n’est pas pathos. On n’a pas forcé le trait pour faire pleurer dans les chaumières, ce que j’aurais trouvé insupportable. Encore une fois lors de la Masterclass, on a bien compris que ce n’était pas le genre de la maison.

Le seul petit bémol sur lequel  je pinaille un peu, dans ce contexte très authentique, il y a une scène où Lindon passe un entretien sur Skype et où on a l’impression que l’ordinateur n’est pas allumé !! Bizarre…

Bon film au demeurant !

Est-ce #DudeChick ?

J’ai beaucoup aimé mais c’est pas du tout dudechick !

Au fait  #Dudechick c’est quoi? 

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La conférence de presse à Cannes !

image source: Arte

Experte des films indépendants. Du sud américain. Avec envolée d'oies sauvages. Et filtre Instagram. #Sundance

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