Agents très spéciaux : Code UNCLE

Agents très spéciaux : Code UNCLE
18 septembre 2015 Laura Kressmann

Ce film est la parfaite combinaison entre l’action, le film d’espion, l’humour et l’élégance, bref plus de 2h de pur divertissement. Avec 2 charmants acteurs en tête d’affiche, on plonge sans hésitation dans cette ambiance 60’s!

Agents très spéciaux: Code UNCLEUnited Network Command for Law and Enforcementest l’adaptation de la série TV NBC diffusée dès 1964 qui met en scène les aventures de ce duo improbable entre Napoleon Solo, agent de la CIA, et Illya Kuryakin, agent du KGB. En pleine période de la guerre froide, ce duo se retrouve à devoir travailler ensemble, et propose alors une dynamique riche en rebondissements et de rivalité souvent cocasse.  

Pour cette adaptation, les 2 scénaristes Guy Ritchie & Lionel Wigram, là aussi duo à succès (notamment avec la saga “Sherlock Holmes”), se sont concentrés sur l’histoire de la rencontre entre ces deux espions, là où tout a commencé. Comme cette rencontre n’est pas abordée dans la série, ils ont pu librement écrire leur a priori incompatible coopération avec l’opportunité de montrer en quoi ces 2 hommes, si différents, sont en fait complémentaires. Solo, joué par le charismatique Henry Cavill, est un homme élégant obnubilé par son apparence et contourne allégrement les règles, tandis que Kuryakin, interprété par Armie Hammer, ne vit que pour sa mission et la vie austère du KGB au détriment de son propre équilibre mental. Les 2 acteurs jouent à merveille cette ambivalence entre ces 2 personnalités, conscients qu’ils jouent les 2 facettes d’un seul homme. Guy Ritchie a vraiment cherché à montrer comment ces 2 caractères, presque caricaturaux, fonctionnement mieux ensembles. Chacun voit dans l’autre le reflet de ce qu’il aimerait ou redoute devenir, souffrant de la comparaison, mais conscients de leur complémentarité. C’est comme si on était dans la tête d’une même personne qui cherche quel homme elle veut devenir; tel un yin yang qui au final propose d’être bien plus les 2 réunis que séparés.

Mais ce n’est pas qu’un simple duo! c’est un trio! Quoi de mieux que rajouter un personnage un peu « garçonne », très vive et émotive pour bousculer cette rivalité entre ces 2 hommes. Alicia Vikander joue le rôle de Gaby, jeune allemande, qui va devoir s’associer avec les 2 agents pour contrecarrer les plans de conquête nucléaire de l’extravagante italienne Victoria (Elizabeth Debicki que l’on a déjà vu dans “The Great Gatsby”).

Alicia est parfaite dans son rôle. Actrice montante depuis son excellente performance dans “A Royal Affair”, elle va avoir une actualité très chargée cette année!! (“Une vie entre 2 Océans” avec Fassbender, “Tulip Fever” avec Christopher Waltz, “The Danish Girl” avec Eddie Redmayne, “Adam Jones” avec Bradley Cooper et enfin “The Bourne Legacy” avec Matt Damon)

Qui dit film d’espionnage, dit film à ambiance très internationale. Entre l’Italie et l’Allemagne, on est au coeur des endroits emblématiques des cette période, avec notamment la scène d’ouverture sur la frontière entre a RDA & RFA. Le catsing est lui aussi très international! En effet, les acteurs ont tous du faire un effort sur leurs accents car pour l’anecdote Henri Cavill, anglais, joue un américain, Armie Hammer, américain, joue un russe et Alicia Vikander, suédoise, joue une allemande. Et ça marche!! Et oui, il est rare que les faux accents ne tournent pas les performance des acteurs au ridicule!   

Ce qui m’a beaucoup plu dans ce film, c’est la générosité de la mise en scène et l’association réussie entre l’ambiance vintage et le twist de moderne amené par Guy Ritchie. En effet, “The Man from the UNCLE” est dans la lignée de ses films. Après les derniers Sherlock Holmes, on retrouve avec joie ce savant mélange d’action et reconstitution historique, effets de style propres au réalisateur. Cette combinaison donne une mise en scène riche et incroyablement dynamique. Par exemple, Guy Ritchie, s’est lancé de réels défis techniques, notamment pour la scène du bateau (vous la reconnaîtrez) et celle de la course poursuite dans Berlin (dont on a un avant goût dans le trailer). D’ailleurs, pour réussir ces scènes, il a mis ses acteurs à contribution. A la limite de remplacer leurs cascadeurs, les acteurs ont suivi un entraînement intensif pour réaliser des séquences particulièrement physiques. Grâce à ce film, on est ravi d’apprendre qu’Armie Hammer est un très bon pilote de moto et de bateau (toujours dans cette fameuse scène).

Autre caractéristique frappante, c’est l’utilisation fréquente des screen-splits (ou vues multi-caméras divisées sur un seul écran) en plein dans les séquences d’action, afin de voir tous les personnages sous différents angles. Encore une fois, cela rajoute de la dynamique et des chorégraphies encore plus rythmées.

Rythme encore plus accentué par la musique. Composée par Daniel Pemberton, jeune compositeur dernièrement de Cartel de Ridley Scott, la musique a été pensée par séquence afin que chaque morceau s’adapte à l’action et soit très identifiable.           

De plus, la photographie et les costumes vous plongent complètement dans l’ambiance 60’s avec une vraie esthétique. Grâce au talent de John Mathieson, chef opérateur du film (après avoir fait beaucoup de films de Ridley Scott), on obtient un super contraste entre le gris âpre de l’Allemagne de l’Est et les couleurs vives et sensuelles de l’Italie de cette époque. Autre prouesse technique lors de la course poursuite finale en moto cross, où la séquence reste homogène et fluide grâce aux raccords lumière alors que les plans ont été tournés dans des lieux différents notamment: Les Pays de Galles, à Hankley Commons et dans le Northshire en Angleterre pour une scène censée être en Italie.

Ajouté à cela, les costumes d’époque qui vous aident à vous imprégner complètement dans l’ambiance, on adore! et après 2h de film, on en redemande! Entre le défilé d’élégance, la panoplie de gadgets trop cools tout ça rythmé par les punchlines entre les 3 agents, on a envie de faire partie de la bande! On retrouve cette ambiance 100% Britishness comme dans Kingsman.

Comme c’est la recette parfaite du film réussi, on attend le 2 avec impatience. Avec tout juste 34 millions de dollars au box office américain en 3ème semaine, les entrées internationales seront décisives.

Pour comparer, le dernier Mission impossible a enregistré un premier week-end à 55 millions de dollars vs 14 millions de dollars pour Code UNCLE – avec un budget respectif estimé à 150 millions de dollars vs 75 millions de dollars.

De mon côté, je guette déjà la date de sortie!

Est-ce #DudeChick ?

on adore la bristishness et voir 2 beaux gosses et une badass lutter contre crime avec classe et humour en toutes circonstances.Movie Guide Me Logo Dudechick

Au fait  #Dudechick c’est quoi? 

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image source: Warner Bros

Experte en films de badass et en BONS blockbusters. Le Mainstream a du bon mais pas quand c'est cheap #Oscars

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