Attention ! Film avec une grosse campagne marketing tant mieux pour eux car cela peut attirer des spectateurs mais cela peut aussi mentir sur la marchandise.
j’aime beaucoup David O Russell et l’ensemble du casting donc j’attendais avec impatience ce film.
Mieux vaut être honnête tout de suite, ce n’est pas aussi exceptionnel que cela en a l’air. Vu la profusion de récompenses et de nominations, on attend beaucoup. Pour ma part, Dallas Buyers Club reste mon favori pour la course aux oscars.
En parlant des oscars, tout le casting est nominé mais le meilleur reste Christian Bale. Alors oui Bradley Cooper , Jennifer Lawrence et Amy Adams sont supers (Amy particulièrement) mais il leur vole carrément la vedette et fait de ce film, un film à voir.
Au premier abord, le film parait être une sorte d’ « Ocean’s eleven » des 70’s emplie de perruques exubérantes et costumes délirants, un prétexte pour montrer à quel point le casting « assure ». Mais cela serait mal connaitre David O Russell; ses personnages sont toujours pathétiques et complexes.
Irving Rosenfeld (Christian Bale) est un petit escroc passé maître dans son « art » et qui s’éprend de Sydney Prosser (Amy Adams). Après s’être fait rattrapé par un agent du FBI (Bradley Cooper), Irving doit les aider dans une énorme machination pour faire tomber le maire d’une ville de New Jersey (Jeremy Renner) déterminé à faire renaître Atlantic City de ses cendres et au passage attraper un gros boss de la mafia (Robert De Niro).
Le scenario assez simple de base devient très vite plus complexe à mesure que l’on apprend à connaitre les personnages. Les manipulateurs ne sont pas forcément ceux que l’on croit et surtout on est nous-mêmes manipulés par l’idée qu’on se fait des personnages. Certains sont plus malins et mieux attentionnés qu’on pourrait le croire et vice versa. Comme dit Irving « rien n’est tout noir ou tout blanc, tout est gris foncé ». Christian Bale transmet tellement d’émotions rien qu’avec son regard, le film tient son intérêt rien que par le piège qui se referme sur lui et sa détresse est touchante. C’est cela qui fonctionne aussi. Ces personnages « too much », limite ridicule, sont touchants. L’humour est aussi tellement présent, on assiste presque à une parodie qui touche son paroxysme à l’apparition de Robert De Niro en parrain de la mafia. Il aurait pu s’agir ici d’un Scorsese délirant (cela rappelle d’ailleurs le loup de Wall Street par quelques aspects).
Amy Adams est très sexy, J-Law énervante à souhaits et Bradley Cooper carrément taré, à ne pas oublier Jeremy Renner qui sort aussi son épingle du jeu.
Bien sur la musique est super (musique originale composée par Danny Elfman) et se paye même le luxe d’avoir les Beatles ou Led Zeppelin.
En bref, David O Russell joue avec le feu (ou le ridicule) mais réussit encore à nous toucher et nous embarquer dans son délire. Le scénario est bien ficelé et surtout on y voit un Christian Bale au sommet de son art. Un bon moment donc!
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