Arthur Newman est l’histoire de Wallace Avery (Colin Firth) qui décide de tout abandonner pour commencer une nouvelle vie ailleurs. Sur le chemin de sa nouvelle identité, il rencontre Michaela Fitzgerald appelée Mike (Emily Blunt), une jeune délurée, dont le caractère est littéralement opposé au sien. Arthur et Mike sont deux personnages qui, avec leurs identités officielles, ne se seraient jamais regardés voire jamais croisés. Mais grâce à leur caractère bien différent, chacun arrive à sauver l’autre en provoquant une remise en question sur la vie qu’ils cherchent tant à fuir.
Voici donc un road-movie romantique dont le but, contrairement à ce que l’on pourrait croire, n’est pas la fuite de son identité actuelle mais plutôt la recherche d’une identité perdue. Nous entrons directement dans le vif du sujet dès les deux premières minutes de l’histoire. Le changement d’identité se fait instantanément, ce qui permet de capter très rapidement l’attention du spectateur. Mais cette attention ne dure malheureusement pas.
Porté par deux acteurs dont le jeu se fait sans fausse note, mais qui sont loin d’être au sommet de leurs interprétations habituelles, la lenteur de ce film (pourtant que de 90 minutes) nous empêche d’entrer dans l’histoire et d’avoir de l’empathie pour les personnages. La seule scène plus ou moins « punchy » du film ne dure pas plus de cinq minutes avant de retourner dans une lenteur habituelle dont on a dû mal à en voir la fin. Le réalisateur Dante Ariola a bien essayé de donner du rythme à ce film en racontant deux histoires parallèles – celle d’Arthur Newman et celle du fils de 13 ans de Wallace Avery partant à la recherche de son père et tentant de comprendre pourquoi il est parti – mais là encore, les personnages interprétés ne sont guère captivants.
Pour conclure, Arthur Newman est un film simple et réaliste qui se regarde mais qui parfois pointe légèrement vers l’ennui.
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