Joe de David Gordon Green

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Joe signe le grand retour de Nicolas Cage (Joe) en tant qu’acteur de talent sur grand écran. Et son réalisateur David Gordon Green se rachète une réputation de grand réalisateur plus dans la lignée de ses premiers films comparés à ses plus récents « Your Highness » ou « Pineapple Express » qui sont très bien au demeurant mais ne brillent pas par leur mise en scène originale.

Voilà déjà deux bonnes raisons d’aller voir le film, à rajouter à cela l’excellent Tye Sheridan (Gary) déjà au casting de « Tree of Life » de Terrence Malick et « Mud » de Jeff Nichols. Deux réalisateurs qui ont considérablement influencé Green. En effet,  on appelle même Green le fils spirituel de Malick. Cela se ressent dans les plans de coupe de paysage présents dans ce film. Et Nichols est un ami de Green et il faut bien avouer que « Joe » fait beaucoup penser à « Mud ». Tye Sheridan est donc comme un poisson dans l’eau dans cet univers du Texas, du grand sud où règne la misère. La mise en scène est à l’image de ces grands réalisateurs, poétique, précise, pleine de grâce. Des plans originaux comme celui où le personnage de Tye Sheridan pousse la caméra comme pour dire « circulez il n’y a rien à voir » et les transitions sous forme de fondus enchaînés dont la superposition des images durent une minute.

La plupart des membres du casting sont des débutants comme Gary Coulter qui interprète le père de Gary. Il crève l’écran. Il était d’ailleurs SDF avant le film et n’a pas pu le voir fini car il est décédé peu de temps après le tournage. Il a même raflé le rôle à des grands acteurs hollywoodiens. C’est vous dire la qualité des acteurs de ce film.

Le scénario n’a rien de follement original ; c’est l’histoire d’un type qui a une vie plus ou moins dure (on en saura pas plus) et qui se reconnait en un ado qu’il va essayer de sauver coûte que coûte. Le film déplore tout de même quelques longueurs et peut être assez prévisible. Cela dit la deuxième partie du film devient plus intense et plus violente ! Vaut mieux avoir l’estomac bien accroché. C’est tout de même un  film d’atmosphère dans lequel il faut se plonger pour vraiment adhérer.

Mais l’intensité du jeu de Cage, la fraicheur de Sheridan et la mise en scène de Green sauve le tout.

Un film bourré de talents !

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Experte des films indépendants. Du sud américain. Avec envolée d'oies sauvages. Et filtre Instagram. #Sundance

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