Coldwater de Vincent Grashaw

Coldwater de Vincent Grashaw
15 juillet 2014 Helene

Attention grosse claque ! Sous ses dehors de film au scénario très simple (des ados qui ont déconné se font envoyer dans un camp de redressement pour les remettre dans le droit chemin) on en prend plein la tête !

On va vite s’apercevoir que le remède est pire que le mal. Car voilà, ce genre de camp n’est règlementé par aucune loi.

C’est l’histoire de Brad Lunders, interprété par P.J Boudousqué, sosie de Ryan Gosling dont il a les traits et manifestement le talent, est en fait un thriller dont la tension vous tient du début à la fin.

Même avec très peu de budget, la réalisation est efficace. Filmer un lieu en vase clos comme un camp de redressement aurait pu amener une certaine redondance mais le réalisateur s’en sort magnifiquement bien. D’abord grâce au recours aux flash-backs qui permet de dévoiler des éléments sur son mystérieux personnage principal et par le suspense qu’il a pu insuffler au film. On est happé tel Brad dès les premières images où il est enlevé brusquement de chez lui en pleine nuit sans savoir pourquoi ni comment. Le film ne tombe pas dans la surenchère de bons sentiments, de personnages trop stéréotypés (même si le chef du camp est tel que l’on peut l’imaginer : détestable à mort)  ou de scènes chocs (le découpage  astucieux révèle juste ce qu’il faut). On pense avoir affaire à un camp de militaires à la retraite un peu fêlés mais qui jouent aux durs jusqu’à ce que le film bascule.

Dans la lignée de « Blue Ruin » sorti la même semaine, « Coldwater »  montre au-delà des camps eux-mêmes, que la violence ne résout rien, elle se propage…

Le film traite aussi de l’homme ramené à ses instincts les plus primaires et notamment celui de la survie. Que sommes-nous capables de faire pour survivre ? Jusqu’où devons-nous aller pour ce que l’on pense être « moral »?

On ressent cette rage qui animent les personnages, on ressent l’enfermement, la détresse des jeunes « détenus »…

A noter une B.O également très bien entre musique classique, musiques anxiogènes composées par Chris Chatham et Mark Miserocchi et morceaux country  interprétés par Kevin Fisher dont voici un extrait .


Un film comme on les aime avec un vrai scénario, une réalisation

maîtrisée qui sert son sujet et un acteur charismatique qui porte le film ! Oubliez les autres films de la semaine et allez voir celui-ci !

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Experte des films indépendants. Du sud américain. Avec envolée d'oies sauvages. Et filtre Instagram. #Sundance

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