Don Jon de Joseph Gordon Levitt

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Jon italo tout droit sorti de « Jersey Shore », enchaîne les nanas mais prend réellement son pied qu’avec les pornos, jusqu’à ce qu’il essaye autre chose: une vraie relation amoureuse avec un 10/10 qui n’est autre que Scarlett Johansson.

On attendait beaucoup de Joseph Gordon Levitt, le mec qui a une carrière impeccable, discrète mais efficace, doué et touche à tout notamment à travers « Hitrecord » maison de prod participative sur internet et nouvellement émission de télévision. Il chante, il joue, il écrit, il produit et maintenant il réalise un long métrage.

Ce qui est appréciable ici c’est que contrairement à beaucoup de réalisateurs qui multiplient les effets de style (souvent non maîtrisés) avec leur premier film histoire de vouloir impressionner/se distinguer, lui garde une réalisation sobre et qui sert l’histoire. Les plans sont d’ailleurs volontairement répétitifs à mesure que Jon recommence sans cesse les mêmes gestes, les mêmes rituels de son quotidien car avec ce film il se moque justement des codes.  Les codes de la sexualité, de la performance, de l’amour, de la différence homme femme mais surtout de la société et de sa médiatisation . Tout petit bémol sur l’usage un peu poussée de la caméra embarquée sur certaines scènes ou du défilement d’images subliminales.
Le rythme est très soutenu dès le début, on s’embarasse pas de plans de coupe, et les répliques aussi, la parade amoureuse chez Gordon-Levitt= joute verbale et répartie du tac au tac. Le rythme devient moins agité, plus gracieux à mesure que le personnage de Julianne Moore prend de l’importance.

C’est un film indépendant avec un super casting qui signe le retour de Tony Donza, une Julianne Moore touchante et une Scarlett Johansson dont le rôle de cagole italienne va à la perfection, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas démontré ses talents d’actrice de la sorte.

Le film a un vrai sujet et encore une fois pour un premier film échappe à l’inévitable autobiographie qui se veut poignante. Ici, c’est drôle, on parle des relations amoureuses sous un nouvel angle, de cette culture du « fake » que les médias véhiculent que ca soit via internet,  la télé ou  le cinéma  et qui fait perdre de vue la réalité et ce qu’elle offre de meilleur: des sensations, des sentiments réels et le « vrai » orgasme.

C’est un premier film donc c’est prometteur mais pas abouti, on en ressort après une petite heure et demi en se disant qu’on a passé un bon moment mais cela donne pas envie de le revoir. C’est sympathique, très osé, bien joué, mais la fin est un peu baclée et convenue. La vraie réussite avec ce genre de films qui joue sur les clichés, c’est justement le traitement de la fin; le fait d’apporter une solution aux problèmes que le film soulève ou prendre le parti de ne pas le faire. Ici, le réalisateur se dégonfle et c’est bouclé un peu trop vite fait bien fait. Néanmoins c’est un film à voir qui fait du bien entre deux gavages et cuite de noël et du nouvel an!

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Experte des films indépendants. Du sud américain. Avec envolée d'oies sauvages. Et filtre Instagram. #Sundance

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