À l’occasion du trentième anniversaire de sa disparition, la Cinémathèque française consacre une grande exposition François Truffaut rassemblant de scénarios annotés, de correspondances, de notes manuscrites et de carnets, d’objets, de photos et d’affiches déposées par sa famille.
Le réalisateur
François Truffaut est un réalisateur que tout le monde connaît tant sa filmographie est impressionnante. Co-fondateur de la nouvelle vague, il a réalisé les « Quatre Cents Coups », « Jules & Jim », le « Dernier Métro » et « La Nuit Américaine » qui a reçu l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, pour n’en citer que quelques uns. Un de ses plus grands talents était de faire des films populaires même en traitant des sujets profonds ou graves. Il réussissait à rendre une certaine forme de cinéma accessible à tous et était un des cinéastes au plus grand rayonnement à l’étranger. Racontant la vie d’Antoine Doinel, son alter-égo, ou des histoires fictives, ses films traitaient souvent d’histoires d’amour avec des personnages féminins forts (il tombait d’ailleurs fréquemment amoureux de ses actrices). Produisant lui-même ses films par le biais de sa société de production « les films du Carrosse », il réussit à garder un regard passionné presque enfantin, à l’image de Steven Spielberg qui le fit tourner dans son film « Rencontre avec le troisième type ». Il est également l’auteur du livre « le cinéma selon Hitchcock », ouvrage de référence ultime, encore aujourd’hui sur le réalisateur. L’exposition permet de mieux connaître l’homme derrière le cinéaste même si il n’y a pas lieu de distinguer les deux tant sa vie tournait autour du cinéma.
L’exposition
L’exposition s’articule autour de plusieurs thèmes illustrant la vie de François Truffaut : l’enfance et l’adolescence, sa période en tant que critique, la nouvelle vague, Antoine Doinel, ses passions amoureuses, sa carrière internationale…
Ce qui est appréciable, et c’est souvent le cas à la cinémathèque, c’est que l’exposition est interactive et bien conçue. On y découvre la réplique du bureau de Truffaut, des extraits vidéos nichés dans ce qui semble être de prime abord des dossiers d’archives, il y a pleins de recoins avec un univers propre.
Concernant le sujet en lui-même, on a accès à de nombreux documents et anecdotes sur le réalisateur. Notamment, sont exposés ses carnets d’école buissonnière qu’il passait au cinéma & qui montraient déjà son avenir de critique et surtout de cinéaste (c’est d’ailleurs notre intime conviction que Truffaut aurait été bloggeur s’il avait été adolescent à notre époque !). On y voit également l’audition de Jean-Pierre Léaud, son acteur fétiche, et les remarques qu’il avait noté sur lui lorsqu’il l’a rencontré. On y retrouve également des témoignages de son équipe technique sur ses méthodes de travail très personnelles (notamment vis à vis du montage, vous verrez !).
On découvre un travailler infatigable, totalement dédié au cinéma et qui est d’une simplicité touchante. On est de nouveau triste d’avoir perdu un si grand homme et on a furieusement envie de dévorer l’intégralité de sa filmographie en urgence.
Infos pratiques
Du 8 octobre 2014 au 1er février 2015
Lu, Me à Sa 12h-19h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
Dimanche 10h-20h
Tarifs
Plein tarif : 11 €
Tarif réduit : 8,5€*
Moins de 18 ans : 5,5€*
Forfait A tout prix : 7,5€
Libre Pass : Accès libre
Exposition + Musée : 12,5 €*
* Plus 1 € pour les préventes sur Internet
(photos source: la cinémathèque)