Biopic sobre mais intéressant aux allures de guerre froide sur un champion d’échec au comportement instable, avec un Tobey Maguire plutôt convaincant.
Dans un premier temps, on ne trouve pas spécialement attirant un film dont le thème principal est le jeu des échecs. On peut même dire que ça a tendance à faire fuir. Mais le Prodige n’est justement pas qu’une simple histoire de compétition d’échec vu à travers l’un de ces champions américain, Bobby Fischer.
Edward Zwick (réalisateur du Dernier Samouraï et Blood Diamond et producteur de Shakespeare in Love) a réussi, à travers les championnats du monde se déroulant entre les années 60 et 70 et particulièrement lors du « match du siècle » de 1972, à créer une métaphore de la guerre froide. Il a montré que ce combat perpétuel et sans armes qui se déroulait entre les Américains et les Russes pouvait prendre des proportions énormes dans tous les domaines au point de risquer l’incident diplomatique.
J’ai trouvé Tobey Maguire (qui est producteur du film) plutôt convaincant en Bobby Fisher, champion d’échec américain malheureusement atteint d’une forme de paranoïa qui lui gâche la vie, le poussant à croire qu’il est sur écoute et que tout le monde lui veut un mal dont on ne connaît pas la raison. Ca provoque étrangement en lui une forme de cupidité le faisant passer pour un enfant gâté refusant de faire ce qu’on lui demande s’il n’obtient pas ce qu’il veut.
Mais plus le film avance plus on se demande si cette paranoïa n’est pas feinte afin d’éviter d’affronter le champion en titre, le Russe Boris Spassky, interprété par Liev Schreiber (Les Insurgés aussi réalisé par Edward Zwick) peut-être pas aussi paranoïaque que son rival mais tout aussi suspicieux.
Le réalisateur joue sur une opposition entre Américains et Russes sans tomber dans le cliché manichéen forçant le trait des russes pour les faire passer pour des « Bad Guys ». L’opposition se crée plutôt par les moyens financiers utilisés non pas pour la compétition mais pour les champions. Boris Spassky baigne dans le luxe alors que Bobby Fisher se trouve dans un premier temps dans des lieux plus modestes.
Malgré une durée de presque deux heures, le rythme n’en est pas lent pour autant. Malgré l’atmosphère de la guerre froide et médiatique (de nombreuses images d’archives de journaux télévisés entrecoupent régulièrement le film) il peut à certains moments être pris avec une certaine légèreté à cause de la bande originale composée par James Newton Howard (compositeur de la BO de Blood Diamond et co-compositeur de The Dark Knight) qui pour moi, ne reflète pas particulièrement de tension dramatique, qu’on pourrait attendre après avoir visionné la bande annonce.
Performance des Acteurs
Réalisation
Scénario
Bande Originale
Note Finale
Est-ce #DudeChick ?
Tobey Maguire on aime bien, mais le film reste quand même très classique.
Au fait #Dudechick c’est quoi?