Les Yeux Jaunes des Crocodiles

Les Yeux Jaunes des Crocodiles
16 avril 2014 Priscilla Ruffe

Adapté de l’œuvre littéraire de Katherine Pancol, Les yeux jaunes des crocodiles est l’histoire de deux sœurs, Iris et Joséphine, que tout oppose.
L’une a une vie plus qu’aisée et vit au crochet de son mari avocat dans les beaux quartiers de Paris, l’autre chercheuse au CNRS vit à Courbevoie et est séparée de son mari fraichement chomeur. Iris est considérée comme un modèle de réussite aux yeux de la famille, toujours mise en avant, toujours dans la lumière, quand Joséphine est mise en retrait, ayant très peu de caractère et enchainant les déceptions selon sa mère et sa propre fille. Toutes les deux fusionelles, leur point commun est la tristesse de leur vie. Mais tout change lorsqu’Iris demande à Joséphine de lui écrire un livre, mettant, son nom sur la couverture et lui promettant de lui reverser tout l’argent provenant des ventes.
Ce film parle de la reconnaissance et de l’estime de soi. Joséphine (Julie Depardieu) et Iris (Emmanuelle Béart) ont toutes les deux des vies bien différentes qui leur plaisent mais qui dans un sens ne leur permette pas de s’épanouir pleinement. L’une est plus que sûre d’elle et l’autre a un cruel manque de confiance en soi. Pourtant au fil de l’histoire, ces deux comportements changent et un transfert s’opère, tout d’abord d’un point de vu vestimentaire et ensuite d’un point de vu caractériel. Julie Depardieu sort de sa coquille quand Emmanuelle Béart tombe de plus en plus dans la depression.
Le duo Béart/Depardieu fonctionne très bien, bien que j’ai une petite préférence pour le jeu de Julie Depardieu et son personnage qui suit une plus grande évolution. Elle est celle qui en sort la plus grandi e de cette histoire et plus affirmée même si ce n‘est pas transcandant au premier abord. Patrick Bruel est malheureusement un peu trop stoïque dans son jeu d’acteur alors qu’on aurait pu s’attacher à son personnage. L’éditeur voulant absolument voir le roman fictif d’Iris est assez mal interprété par Ariel Wizeman.
Il aurait été plus judicieux de réduire la durée du film qui dépasse les deux heures, car l’histoire prend tout de même beaucoup de temps à s’installer.
Encore une fois, c’est un film qui raconte plus qu’il ne veut exister. On s’attache aux personnages, on prend parti mais on n’oublie pas de garder une certaine distance parce bien que, que ce soit une histoire tout à fait banale avec des personnages auquel pourrait s’identifier, on a du mal à vivre le film.

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Spécialiste de la Britishness et des films de superhéros "de type insecte" #BAFTA #MCU

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