Autant vous prévenir il n’y avait pas beaucoup de gens dans la salle quand je suis allée le voir malgré les deux nominations aux oscars pour meilleure actrice dans un premier et un second rôle mais 4 personnes sont également partis pendant la séance. Le film est long, très long.
Adaptée d’une pièce à succès, le scénario peine ici à décoller, un drame se superpose à un autre drame et à un autre drame etc… des intrigues qui pourraient passer au théâtre mais pas au cinéma en tout cas pas comme cela. Cela aurait pu être un bon film, la thématique de la relation mère/fille en son cœur sur fond des plaines de l’Oklahoma. Le sujet du film ici est comment des mamans « monstres » reproduisent des bébés « monstres » et il est traité plus ou moins subtilement (on remarque bien comment le personnage interprété par Julia Roberts se transforme en sa mère).
Il est très difficile de faire tourner une intrigue autour d’un personnage antipathique, dans le meilleur des cas on le déteste, dans le pire, on s’en fout. Meryl Streep incarne tellement bien cette femme cruelle et malade que l’on a presque envie que le film s’arrête et laisser cette femme seule avec sa misanthropie. Heureusement, on peut se raccrocher au personnage de Barbara incarnée par Julia Roberts qui est parfaite dans son rôle. Elle donne un peu de vie et d’émotions à ce film qui s’embourbe dans ses problèmes. Benedict Cumberbatch en simplet est peu crédible, Juliette Lewis en niaise n’est pas terrible non plus.
Dans l’ensemble, les personnages sont bien trop stéréotypés pour des acteurs avec autant de talent. Julia Roberts tire son épingle du jeu donc et Margo Martindale est totalement crédible dans son personnage de sœur de Meryl Street et mère maltraitante. Des efforts de mise en scène (plans sur des envolées d’oiseaux à la Malick, prise de vues originales…) tombent à l’eau. Tout ceci sur une musique qui renforce le pathos.
Au final, on veut faire comme les personnages de ce film, s’enfuir de cet ennui qu’est Osage County.
[sixthtype_review post_id= »11912″]
