Retraçant une partie de la vie d’Elton John, Rocketman de Dexter Fletcher est le biopic musicial le plus attendu de cette année après Bohemian Rhapsody.
Il est difficile de ne pas faire de comparaisons entre Bohemian Rhapsody et Rocketman lorsqu’on sait que Dexter Fletcher a finalisé le film qui retraçait le succès de Queen et de Freddie Mercury.
Les deux films parlent sensiblement de la même chose : Comment un chanteur, venant de nulle part, a pu devenir une icône de la musique britannique et internationale, malgré ses déboires avec l’alcool, la drogue et son homosexualité.
C’est assez particulier de voir un biopic sur une personnalité qui est encore en vie. Le film ne retrace pas seulement les étapes de la vie d’Elton John, année après année. Ce n’est pas un calendrier qui met en avant les succès de l’artiste. Rocketman se concentre principalement sur la vie de Reginald Dwight.
La première scène du film fait comprendre que c’est Elton John lui-même qui retrace le parcours de sa vie en s’adressant à nous, ses fans et/ou spectateurs. Il aborde le sujet de ses parents qui l’ont mal aimé (interprétés pas Bryce Dallas Howard et Steven Mackintosh), de son meilleur ami Bernie Taupin avec qui il a écrit et composé la majorité de ses tubes. Contrairement à Bohemian Rhapsody, son homosexualité n’est pas un thème subliminal que l’on devine à travers une petite scène. Le film en parle franchement à travers le personnage de John Reid, son compagnon et manager.
Le film est une comédie musicale utilisant les œuvres d’Elton John. Je ne suis pas très fan des comédies musicales à l’écran, mais le film a réussi à ne pas rendre ce style redondant. Chaque musique a été utilisée pour illustrer des moments précis de la vie l’artiste. Chaque parole donnait un sens à ce qu’il vivait à l’écran. Les chansons n’étaient pas présentes pour que les spectateurs se disent que toutes les oeuvres d’Elton John sont magnifiques, mais pour qu’ils comprennent pourquoi ces musiques ont existé.
Evidemment, le côté comédie musicale de l’œuvre nous pousse à nous demander si tout ce qu’on voit à l’écran est véridique ou pas. Je pense qu’Elton John s’est un peu arrangé avec la réalité de sa propre vie, mais cela n’est pas dérangeant. Je ne doute pas du génie d’Elton John et de son oreille absolue, mais j’ai eu beaucoup de mal à croire qu’il a seulement eu besoin de se mettre devant son piano pendant cinq minutes pour composer la magnifique mélodie de « Your song » ou le début de « Candle in the Wind » en même pas dix secondes.
Même si la ressemblance n’est pas flagrante au premier coup d’œil, Taron Egerton (vu dans Kingsman et Kingsman : le Cercle d’or) parvient très bien à incarner Elton John, qui a sans doute dû lui donner quelques détails particuliers pour mieux le comprendre et pouvoir l’interpréter. Ce qui est agréable est que l’acteur chante toutes les chansons. À aucun moment l’on entend la voix d’Elton John durant le film. Jamie Bell et Richard Madden, qui interprètent respectivement Bernie Taupin et John Reid, chantent également.
Pour la petite anecdote, Paul Reid a été interprété par Aidan Gillen dans Bohemian Rhapsody. C’était intéressant de voir la comparaison entre les deux interprétations : L’indifférence que j’ai pu ressentir dans le biopic et Queen et l’indignation que j’ai pu avoir dans Rocketman envers cette personne.
On connaît également Elton John pour ses tenues aussi extravagantes les unes que les autres. Même si elles n’étaient pas identiques aux tenues originales que nous avons pu voir dans le générique de fin, un travail extraordinaire a été fait sur les costumes.
Rocketman est un film dans lequel Elton John veut régler ses comptes avec ses vieux démons. Il remercie également ceux qui l’ont toujours aidé, demande pardon à ceux à qui il a fait du mal et explique aux spectateurs pourquoi il est devenu Elton John.
En tant que producteur du film, Elton John ne cache pas ce qu’il est ce qu’il a été.
Performance des Acteurs
Réalisation
Scénario
Bande Originale
Note Finale