Dans l’ombre de Mary de John Lee Hancock

Dans l’ombre de Mary de John Lee Hancock
11 mars 2014 Priscilla Ruffe

« Supercalifragilisticexpialidocious ! C’est vrai que ce mot trop long est parfait´ment atroce! »

Cela faisait un moment que je n’avais pas entendu ce mot. Il vient pourtant du tout premier film musical que j’ai regardé et aimé.

Vingt ans après avoir écrit ce chef d’œuvre, Pamela Travers dite Mrs Travers, quitte son Londres chéri pour atterrir à Los Angeles, là où son livre sera adapté à l’écran. En Lady Anglaise froide et psychorigide, elle ne laisse absolument rien passer des idées des artistes de chez Disney. L’ironie veut que toutes les propositions qu’elle a rejeté se trouve être finalement dans le film.

De prime abord, je ne suis pas fan des superpositions temporelles, que ce soit dans un film ou dans un livre. Le passage d’une époque à l’autre est bien maîtrisé et se trouve être justifié même s’il n’y a qu’une superposition temporelle qui m’ait réellement plu. Mais ça se révèle tout de même être agaçant lorsqu’on est subitement coupé dans la trame narrative. Mais nous avons tout de même fait face à deux histoires qui auraient très bien pu être racontées séparément. Quelques petites références à la comédie musicale sont dans le film, une est subtile, l’autre plutôt flagrante.
Emma Thompson est tout simplement divine dans le rôle de Pamela Travers. Ce rôle lui allait parfaitement bien. Tom Hanks était également très bien et j’ai été agréablement surprise par Colin Farell en père tourmenté n’arrivant à subvenir aux besoins de sa famille qu’il aime tant.
La bande originale n’avait rien d’extraordinaire, mélangeant musique originale et thèmes de Mary Poppins dont quelques extraits font partis du film.
Ce que j’ai surtout apprécié n’est pas spécifiquement de voir comment a été créé la Mary Poppins de Disney, mais les coulisses de l’adaptation d’une œuvre littéraire au cinéma, et de constater qu’il y a toujours une raison personnelle à l’écrivain quant aux subtilités de son œuvre.
« Mary Poppins, Mr Banks et Bert sont ma famille. » Comme Mrs Travers, nous avons tous une histoire dont nous nous sentons proches, que nous l’ayons écrite ou non.
Petit conseil, restez jusqu’à la fin du générique pour ne pas en rater une miette.

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Spécialiste de la Britishness et des films de superhéros "de type insecte" #BAFTA #MCU

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