S’il y a bien un film a ne pas manquer ce mois-ci, c’est bien cette histoire originale de Spike Jonze. HER est un film touchant, intelligent, et authentique qui vous marque telle une référence de notre époque. On est séduit par un Los Angeles futuriste mais qui reste très proche de notre quotidien. Si proche de nos de propres histoires de coeur.
Avec Spike Jonze en scénariste et réalisateur (Max et les Maximonstres, Dans la peau de John Malkovich), on est époustouflé par la grande qualité du travail effectué aussi bien sur le concept original que sur la minutie des détails. C’est l’histoire d’un jeune homme qui tombe amoureux de son système d’exploitation. On est paradoxalement au plus près de l’humanité des personnages et de sa beauté et de sa complexité. L’ironie de la situation ne tombe jamais dans le pathétique ou la caricature. On est dans un tel équilibre, qu’à la minute où on entrevoit la richesse des différents niveaux d’interprétation, on est déjà imprégné et ému par l’ensemble du film. C’est l’impression qu’on a lorsqu’on est face à un film si atypique, qui n’appartient à aucun autre genre. Il n’y a ni tabou, ni trash, ni niaiserie, juste de la vie, de la solitude, de l’amour et de l’amitié; tout ce qui fait les relations humaines si spéciales.
De plus, les interprétations sont si justes et originales que le film atteint un dimension tout à fait singulière. D’abord, on est ravi de retrouver Joaquin Phenix avec le rôle principal, un rôle à la hauteur de son talent. Aussi, que dire du choix de prendre la plastique la plus convoitée d’hollywood pour en utiliser que sa voix sensuelle. Avec Scarlett Johansson, Spike Jonze ose et c’est une bonne chose. Jouant avec l’imagination de son public, on accompagne au plus près Theodore (Joaquin Phenix) dans sa quête d’affection, son cri pour la vie. Notez que les scènes de sexe/ d’amour sont traitées de manière très audacieuse et donnent un ton tout à fait unique à l’expérience dans les salles obscures. En effet, on témoigne quelque chose de tellement peu conventionnel mais qui en même temps, fait écho à notre propre vécu avec tellement de justesse. C’est du génie!
Le film est réussit en tout point. Que ce soit dans la photographie ou le décor, sa réalisation est incroyable. On peut se raccrocher à aucun éléments qui accuseraient cette société futuriste. Il n’est pas question de juger. C’est comme ça, c’est un fait. On reste ici centré sur les personnages. Ce choix permet de créer une ambiance comme suspendue dans le temps, le temps que les personnages se cherchent. D’un jeux vidéo 3D à un décor planté autour de gratte-ciels, on est plongé aussi bien dans l’intimité d’un monde moderne que dans son ampleur internationale. Avec une photographie volontairement lumineuse, il s’en détache une ambiance très paisible contrastée par des couleurs du monde numérique.
Je pourrais en écrire davantage tellement il y a à dire sur ce film. Mais parce-qu’il a un attrait aussi bien générationnel que personnel, il est nécessaire d’en faire sa propre expérience. Quand je suis sortie de la séance, j’ai eu cette intime conviction d’avoir vu « mon » LOST IN TRANSLATION; celui qui a intégré la mondialisation frénétique tout en s’actualisant avec l’évolution du monde digital mais avec le même désir fondamental: celui d’être aimé.
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