Ecole d’élite, n’admettant que « la crème de la crème » et se considérant comme toutes, la meilleure Business School qui soit d’Europe ; ou comment entrer dans les coulisses d’une certaine Haute Ecole de Commerce… Sexe, drogue, peu de cours et un objectif en vue, sortir de cet établissement avec un gros réseau et pas forcément celui qu’on croit.
L’histoire part plus ou moins d’un bon sentiment et d’une théorie socio-économique attribuée aux relations fille/garçon dont on passera les détails : Dan et Kelliah (ou Kelly) tentent d’aider leur ami Jaffar à sortir avec des filles (ne faisant pas parties de l’école et moyennant finance) afin de revaloriser sa côte de popularité auprès des filles de l’école. Louis, un deuxième année stéréotypé à souhait (beau gosse, membre du BDE aimé de tous) repère le manège et tente d’exploiter le filon et d’en faire un business, soit un réseau de prostitution.
La crème de la crème de Kim Chapiron (Sheitan, Dog Pound) montre le coté surfait d’une Ecole de Commerce. La seule chose qui compte sont les apparences et surtout un baratin quasiment incompréhensible, car tout se base sur ce qui est dit et la manière de convaincre la personne en face de soi en la valorisant. L’aspect stéréotypé à l’American High School est présente et expliquée dès le départ avec le clivage entre les étudiants issus de la prépa et ceux admis sur dossiers.
Avec une durée d’1h30, il n’y a pas de difficulté à entrer directement dans le vif du sujet. On ne perd pas de temps. Même s’il n’y a pas à redire sur l’interprétation des trois acteurs principaux : Thomas Blumenthal, Jean-Baptiste Lafarge et Alice Isaaz, l’attachement qu’on pourrait avoir pour leurs personnages ne se fait pas. De plus les personnages principaux en trio, est quelque chose de déjà vu, entre la fille, le beau gosse et l’intello. Un trait de personnalité pour chacun afin de diversifier le tout. Et que serait un film sans un semblant de romance ? Ce côté sentimental n’apporte absolument rien à l’histoire mais tente tout de même de rendre les personnages plus humains. Quelques effets comiques sont présents pour relâcher un peu la pression avant de vite retourner aux affaires bien plus sérieuses.
Le film raconte ce qui se passe avec un certain réalisme, sans en faire trop, sans envolé lyrique, sans morale philosophique sur ce genre d’établissement et façon de penser de ces étudiants. On raconte les faits tels qu’ils sont : une tranche de vie de trois ou quatre personnes dont l’histoire de chacun a commencé bien avant ce film et continuera après, d’où le fait qu’on puisse rester sur sa faim. Attention tout de même au gros plan qui, après une certaine durée, peuvent paraître intrusifs.
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