L’avant-première de Fidelio, l’Odyssée d’Alice

L’avant-première de Fidelio, l’Odyssée d’Alice
26 décembre 2014 Awa Traore

Nous étions à l’avant-première de Fidélio, l’odyssée d’Alice (critique ici lors du Festival du cinéma d’ARTE au Luminor qui avait lieu du 18 au 25 novembre 2014. La séance était suivie d’un débat avec la réalisatrice Lucie Borleteau et son acteur Melvil Poupaud.

Fidélio retrace l’histoire originale d’Alice, mécanicienne dans la marine marchande. Ce film est un beau portrait de la femme du 21ème siècle avec ses questionnements, son équilibre affective, sa sexualité et l’amour dans un milieu de travail masculin.

La réalisatrice, Lucie Borleteau a été inspirée par la vie de sa meilleure amie dont c’est le métier. Elle souhaitait faire son portrait. Elle nous raconte comment elle a été fascinée depuis douze ans par les hommes et femmes de la marine, voulait faire un documentaire sur leur vie mais la fiction se prêtait plus au sujet. Elle a eu envie d’écrire une fiction et de parler des thématiques de la fidélité et des relations amoureuses tout en prenant conscience de l’inversion des rôles et des mentalités. La femme-marin qui voyage avec un homme dans chaque port et son homme fidèle qui reste à terre.

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Melvil Poupaud nous explique qu’il a été séduit par le projet de La réalisatrice qu’il connaissait déjà. Ils avaient travaillé ensemble pour Why Not Productions sur un film d’Arnaud Desplechin (« Un conte de Noël » où Poupaud faisait partie du casting et Borleteau était réalisateur assistant ndlr). Il a accepté le personnage du capitaine pour le côté masculin, adulte, l’autorité et la maturité. Lucie lui a conseillé de visionner le Renard des océans de John Faro pour travailler son personnage.

On découvre également que le défi pour ce film était le tournage en mer. La première aventure a été de trouver le bateau. Sans bateau, Fidélio n’aurait pas vu le jour. Tourner en décor réel et montrer la machinerie étaient les premières préoccupations de la réalisatrice. Celle-ci a fait une traversée de 9 jours sur un porte-conteneur pour écrire la première version du scénario et éprouver ce qu’était la vie en mer. Elle était la seule femme et la seule française avec un équipage de philippins et de roumains.

Ce qui est particulièrement réussi dans ce film est le choix de l’actrice principale. La réalisatrice nous explique que dans son jeu, elle n’a pas peur de s’abandonner et d’être généreuse. Elle a également fait un stage avec la meilleure amie de la réalisatrice qui était conseillère technique sur le plateau et collaboratrice au scénario.

Retrouvez l’intégralité du débat dans cette vidéo enregistrée par Arte.

Voir l’intégralité du débat ci-dessous

Voici la bande-annonce du film :

 

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