Nymphomaniac Volume 2 de Lars Von Trier

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On espérait beaucoup de la seconde partie du film nympho vu que la première partie était décevante. Celle là l’est tout autant. C’est ni choquant, ni intéressant. Si vous vous attendez à voir quelque chose de subversif, passez votre chemin. En fait, je ne le conseillerais pas à des enfants pour autant (le fait que le film soit interdit au moins de 12 ans et non 16 c’est juste n’importe quoi) mais après une énorme campagne marketing axée sur le trash, on aurait espéré être au moins un peu choqué par toutes les scènes de sexe.

Le sexe est ici juste une excuse (comme pour le premier volume) pour discuter d’autres choses comme Beethoven ou l’Eglise Orthodoxe. Von Trier essaye d’intellectualiser le sexe et la dépendance à celui-ci, le psychanalyser, et on a le sentiment dérageant qu’il le fait en se moquant de nous.

Il essaye de nous éduquer alors que ce n’est pas le sujet du film qu’il nous a promis. A vrai dire, c’est plutôt drôle; deux hommes blacks s’énervent sur le fait de savoir comment coucher avec Joe (Charlotte Gainsbourg) et finissent par ne pas le faire, ou alors on nous montre une tonne de canard en furie pour illustrer une pénétration…

Von Trier essaye de faire de Gainsbourg une madone ou une anti-madone en essayant de donner une signification mystique à son addiction au sexe. Il essaye de faire d’elle une rebelle, une conséquence voire une réponse à ce qui ne va pas dans notre société. Il va jusqu’à nous en faire un symbole du féminisme.

La plupart des scènes sont justes maladroites ou carrément ridicules.

La mise en scène est comme toujours inventive et cela est agréable dans la plupart des scènes ce qui rend le film plus agréable (bémol sans doute sur l’abus du très gros plan en mouvement surtout vers la fin).

L’interprétation de Gainsbourg est souvent tiédasse. Les interprètes des seconds rôles ne sont pas beaucoup mieux à part peut-être Stellan Skarsgård.

Pour résumer, cela aurait pu être un bon film même un grand film. Celui dont on aurait pu se rappeler comme étant LE film subversif ultime ou même un film subversif tout court mais il n’en est rien: il s’oublie très vite et ce n’est pas plus mal…

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Experte des films indépendants. Du sud américain. Avec envolée d'oies sauvages. Et filtre Instagram. #Sundance

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