Transformers: Age of Extinction

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Aller voir un Transformer, c’est comme signer un contrat avec Michael Bay pour plus de 2h de grand spectacle, avec des explosions d’un peu partout dans un contexte de guerre intergalactique.

Bref, on sait à quoi s’attendre. Alors si on doit s’attarder sur ce film, c’est tout d’abord car c’est le record de l’année au Box Office Chinois ($134 millions), et déterminer s’il y a une quelconque évolution pour ce 4ème volet.

Produit par Spielberg et Bay, je dois reconnaître que ce film dénote par rapport au 3 autres car il fait monter d’un cran le cinéma d’action du spécialiste Michael Bay. En effet ce film semble être divisé en plusieurs parties, telles différentes phases de la creation du projet.

D’abord, il y a la justification par l’autodérision. Et oui, un 4ème film avec de tous nouveaux acteurs est-ce vraiment une suite ou un recyclage très mercantile d’une franchise? Qui dit 4 dit 6? Dès les premières minutes, une scène met « explicitement » fin au débat, puisqu’à travers son personnage principal Mark Wahlberg, Michael Bay se justifie avec humour de faire « du réchauffé avec un énième film signé gros studio » ou critique ouvertement son plan sur le mini short de la belle blonde vraiment trop mini pour ce bon père de famille américain. Une bonne auto-critique donc, glissée avec beaucoup d’honnêteté et de lucidité sur son travail.

De plus, la finesse se trouve dans les belles références à Star Wars que je vous laisse le soin de débusquer!

Le temps que l’histoire s’installe, on retrouve le langage cinématographique bien connu du réalisateur mais encore plus poussée. Force est de constater, que Michael Bay a cherché à faire des effets de style,ou plutôt de son style, à travers ce film. C’est là qu’il s’emmêle un peu les pinceaux; entre des vaisseaux spatiaux présentés à la J.J. Abrams, le bon film paramilitaire avec tous ses gadgets et ses plans ras de terre qu’il adore, c’est vite un 360 degré stylistique. Comme s’il essayait de tout tenter et de tout faire en un film.

Mais ne nous y trompons pas, il a tout l’attirail pour nous en mettre plein la vue; hélicoptère, cascadeurs, voltige, plans panoramiques de premiers choix très « wild » près du grand Canyon ou très graphiques dans  la ville de Shanghai. Est-ce que c’est parce que Spielberg a produit avec lui ce film qu’il se sent obligé d’en faire autant? A vous de me le dire. Déjà est-ce Michael Bay peut en faire trop puisque c’est sa signature?

Dernière phase du film, la destruction totale non pas de Chicago, mais cette fois de Shanghai et ses alentours avec de la ferraille et des obus de partout. Merci le Dolby Digital pour nous immerger dans l’ambiance apocalyptique! Et là patatra!

Et oui, incroyable mais vrai, le film du maître de l’action sur-rythmée accuse de longueurs. Trop de de destruction et bien, c’est lassant: quand le énième paquebot détruit encore un gratte-ciel, c’est triste à dire mais ça ne vous fait plus aucun effet!

Entre les aller-retours des « gentils » robots et « méchants » aliens on n’en finit plus.

Donc que retenir de ce film? D’abord, une auto-dérision qui marque un cap dans le parcours du réalisateur. Stanley Tucci en une caricature d’un Steve Jobs du futur qui est assez savoureuse. Ken Watanabe, qui donne sa voix à un Autobots pour réciter des Haïkus (poèmes japonais), c’est comme mettre un sushi dans un big mac. Et Imagine Dragons qui s’invite à la fête pour la musique!

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Experte en films de badass et en BONS blockbusters. Le Mainstream a du bon mais pas quand c'est cheap #Oscars

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