Under The Skin de Jonathan Glazer

Under The Skin de Jonathan Glazer
2 juillet 2014 Laura Kressmann

Et bien….. Que dire… Voilà la réaction générale de la salle lorsque le générique apparaît au bout d’1h50 du film Under The Skin. Plutôt sans voix donc, si ce n’est qu’on ne peut s’empêcher de regarder son voisin, et de ressentir le besoin de commenter ce que l’on vient de voir, de debriefer: A t-on bien vu le même film? Et Scarlett dans tout ça?

En effet, c’est tout à fait le genre de film « expérience » dont on est pas franchement sûr d’avoir compris où le réalisateur à cherchait à nous amener. Une expérience sensorielle car les deux stars du film sont Scarlett et la musique omniprésente, oppressante et parfois loufoque.

C’est l’adaptation du roman de Michael Faber, sur une femme fatale, extraterrestre, chasseuse d’hommes  à des fins pas très explicites. Avec comme terrain de chasse l’Ecosse, cette femme pulpeuse, désincarnée, et dangereuse sillonne le pays jusqu’à remettre en cause son stratagème meurtrier.

Comme nous l’annonce le titre, on reste dans un thème très charnel et pourtant très déshumanisé. Avec un rythme assez lent, Scarlett a très peu de texte, ; c’est la musique et ses cordes grinçantes qui racontent l’histoire.

Le plus intéressant dans le film est la recherche de plans du réalisateur Jonathan Glazer qui n’en ai     est pas à son premier coup d’essai. Entre les transitions de plans superposés comme dans Shining de Kubrick, des panoramiques imposants et des caméras embusquées le langage cinématographique devient complexe, peut être même trop?

Et Scarlett dans tout ça? En effet, après ce film on se pose la question de qui utilise qui entre le réalisateur et l’actrice? La plastique au service du scénario? Ou thème osé au service de la carrière?

Oui, l’actrice est très convaincante en extraterrestre piégeant ses proies une par une. Le réalisateur met ses formes en valeur et nous montre ô combien il est difficile de résister à ses courbes généreuses. Et oui, courageuse ou provocante l’actrice se met « complètement » à nu.

Après un tel film qui gagne le plus en crédibilité ?, le réalisateur qui a su transformer l’actrice ou la star qui a su oser et mettre à profit un telle opportunité ?

Très honnêtement, le fait de voir Scarlett se surpasser devant la caméra nous a fait un peu décrocher de l’histoire. Le risque est d’apprécier plus la performance de Scarlett que de s’imprégner de son rôle d’extraterrestre.

En bref, entre une intro à la Odyssée de l’espace, des plans à la Kubrick, et une histoire un peu tirée par les cheveux on peut dire que c’est un film d’intello.

Aussi, ce n’est pas un “date movie”, car si votre +1 a secrètement toujours eu un faible pour Scarlett Johansson, ça risque de créer des situations embarrassantes devant le film…

[sixthtype_review post_id= »11855″]

Experte en films de badass et en BONS blockbusters. Le Mainstream a du bon mais pas quand c'est cheap #Oscars

0 Avis

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.