Voici l’histoire atemporelle du fameux triangle amoureux.
Dans l’Allemagne du début du 20e siècle, Friederich Zeitz (Richard Madden) secrétaire personnel de Karl Hoffmeister (Alan Rickman) tombe amoureux de sa femme Charlotte Hoffmeister (Rebecca Hall) dont les sentiments sont réciproques. Contraint de partir au Mexique pour deux ans, Friederich et Charlotte se font la promesse de s’attendre et de continuer à s’aimer malgré la distance, les années et le mari…
Bien que le triangle amoureux soit un thème littéraire et cinématographique qui puisse facilement lasser, Patrice Leconte a réussi à capter les émotions de chaque personnage afin de les transmettre au spectateur assis dans le fond de la salle. On va voir ce film dans un premier temps pour connaître le fin mot de ce triangle amoureux et on en sort avec un léger mélange d’apaisement et de pincement au niveau du cœur.
Ce sont des sensations que nous avons grâce à la façon dont ont été tournés les plans. Il a été difficile de comprendre la nature des prises. Dans un premier temps, j’ai eu la sensation d’être face à un documentaire coupé de part et d’autre avec des ellipses sur ellipses, mais en réalité, Patrice Leconte semble avoir joué avec une focalisation externe. Le spectateur est totalement extérieur à l’histoire mais la vit comme s’il faisait partie intégrante de l’histoire d’amour pour une raison simple : Lorsque la focalisation externe se termine, on bascule sur un plan subjectif de Friederich Zeitz.
Le jeu des acteurs est fait tout en retenu et en délicatesse. Rien ne se fait, tout se ressent. Mais c’est le jeu d’Alan Rickman qui ressort le plus. Il est celui sur lequel on s’attarde, il est celui pour lequel on se pose le plus de question étant plus mystérieux que les autres et il est quelque part celui par qui tout se résout.
Adapté d’une nouvelle de l’autrichien Stefan Zweig, Une Promesse est une romance sur fond de contradiction qui ne vous laissera pas indifférents.
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