Après un succès presque surprise avec Kingsman: Services Secrets, tout le monde attendait la suite avec impatience: Kingsman: Le cercle d’or. Alors ce n’est jamais facile de faire une suite. Il faut pouvoir se renouveler tout en gardant les codes qui ont fait le succès de l’original. Une opération toujours périlleuse. C’est assez bizarre de constater cela lorsque l’on considère que le premier film n’était pas forcément base sur un casting hyper connu. Même si l’affiche comportait Samuel L Jackson, Colin Firth ou encore Michael Caine, le film parlait surtout de l’histoire d’Eggsy interprété par Taron Egerton, à l’époque totalement inconnu. Caster un inconnu pour jouer le rôle principal permet aux spectateurs de s’identifier plus facilement à lui et d’ancrer l’histoire dans le réel. C’est d’ailleurs une véritable marque de fabrique de M. Vaughn de faire cela: Aaron Taylor Johnson dans “Kickass”, M. Fassbender, J. McAvoy & J. Law in X-Men: First class etc. Parce qu’il est si doué à caster des talents qui montent, ces acteurs deviennent très vite connus après avoir tourné avec lui. 3. L’histoire se poursuit aux USA avec les Statesman. Après avoir établi que les British étaient bien plus classes que les américains dans le premier film, on fait un virage à 180 degrés avec Kingsman: le cercle d’or pour nous vendre qu’en fait les américains aussi sont cool et connaissent la devise “manners maketh man”(Les manières font l’homme). Ce qui est contradictoire quand on voit comment ils se comportent dans le film. Donc on se demande d’emblée: Je trouve que contrairement à ce que j’ai pu lire sur certains blogs ou sites spécialisés, je trouve que le film s’en sort pas mal même s’il a quand même des défauts qui m’ont fait peur sur la suite de la franchise. Taron Egerton dans Twentieth Century Fox’s « Kingsman: Le cercle d’Or . » Si M. Vaughn maîtrise une chose ce sont les scènes d’action: Kingsman 1 et Kick-ass sont là pour le prouver. Kingsman 2 comme son prédécesseur est un vrai film d’action plutôt bien rythmé ! On a droit à des scènes super impressionnantes, peut-être pas à la hauteur de celle de l’Église de Kingsman: Services secrets mais la scène d’ouverture du cercle d’or est pas mal et met dans le bain tout de suite. Le rythme du film est toujours agréable même si ici des subplots force l’intrigue à aller un peu moins vite. Par exemple, toutes les scènes concernant Eggsy et son couple ne sont pas des plus intéressantes mais je conçois que Vaughn ait voulu développer la vie personnelle d’Eggsy pour qu’il ait une raison de sauver le monde qui le touche plus (comme dans le 1 avec sa mère et sa soeur). Certains déplorent que les scènes avec Colin Firth soient trop longues mais ça ne m’a pas dérangé. Je préfère que l’on prenne le temps pour me faire avaler le retour de son personnage plutôt que l’on ne l’expédie au nom du fait qu’on veuille voir des mecs se faire taper avec style. Un des piliers du premier opus est la relation entre Eggsy et Galahad. Mentor, père de substitution, il lui apprend tout ce qu’il sait afin de devenir un homme et un Kingsman. Cette relation nous embarque aussi, spectateurs et nous pousse à nous rallier à eux. Dans le Cercle d’Or, on voit surtout la relation entre Eggsy et Merlin, puisque ce dernier remplace un peu Galahad pour Eggsy pendant son “absence”… jusqu’au retour de Galahad. On a un peu l’impression que la bromance doit rester exclusive… Vous comprendrez en voyant le film. Toujours est-il que cette histoire d’amitié fonctionne encore dans ce film et nous investi émotionnellement. Kingsman s’est aussi fait par cette scène à la fin du 1 où Eggsy se fait récompenser d’avoir sauvé le monde par une proposition sexuelle des plus alléchantes avec la fameuse phrase: “on peut le faire par derrière”. Même si cette phrase est référencée dans Kingsman: Le Cercle d’Or et que du coup cette blague-ci n’est plus très drôle, l’humour décapant de Kingsman est toujours là. Blagues graveleuses, situations improbables (notamment toutes celles avec Elton John) ou se foutre carrément de certains personnages (comme le président des USA qui nous rappelle vaguement quelqu’un… même si le film a été tourné avant son investiture…), l’impertinence est toujours là pour notre plus grand plaisir. La bande son a une grande importance dans cette franchise. Le thème musical est vraiment bien et reste dans la tête même s’il rappelle très fortement la musique de “X-MEN first class” egalement composée par Matthew Margeson et Henry Jackman. Mais le clou du spectacle est bien sur le choix des chansons accompagnant les scènes d’action. Qui a oublié la scène de l’Église dans Kingsman: Services secrets sur “Free Bird” de Lynyrd Skynyrd… ou la chanson “Give it up” quand Valentine active “Doomsday” et sa boule à facettes ! Dans Kingsman: le Cercle d’Or, nous avons Elton John et quelques unes de ses chansons notamment “Saturday night’s alright for fighting” venant rythmer une scène musclée. ”Take me home, country roads” de John Denver a une grande place dans le film et je parie que vous ne l’écouterez plus de la même façon après l’avoir vu. Pour finir, l’impressionnante scène d’ouverture de Golden Circle est joué sur “Let’s go crazy” de Prince and the Revolution. Cela nous donne l’impression de voir un film non-formaté, qui ne se prend pas au sérieux, un film rock and roll quoi. De plus, les films Kingsman font références à des films très populaires comme “Pretty Woman” , “My Fair Lady”, “James Bond” ou encore “Indiana Jones”. Citer ce genre de références que ce soit à travers des scènes, clins d’oeil ou tout simplement les faire dire par les personnages nous rend proche d’eux. A fortiori, on se dit que le réalisateur non seulement aime ces films mais aussi sait que nous les connaissons et les apprécions aussi. On a l’impression de regarder un film fait par un homme qui nous ressemble et qui est… cool ! ^^ L’intrigue du film est venu à M. Vaughn en rêves (décidément il va falloir que les réalisateurs arrêtent de se baser sur leur rêve pour écrire leur scénario ! C’était également le cas avec Darren Aronofsky ! voir l’article sur Mother!). « Je me suis réveillé un matin avec toute l’intrigue du film en tête, mais le méchant me posait problème. C’est très délicat de trouver un complot qui soit plausible, compréhensible et qui ait du sens aujourd’hui. » dit-il dans le dossier de presse. Alors c’est génial d’être touché par la grâce mais il ne faut pas oublier de bosser dessus après. De sa propre confession, même si la trame principale est venue tout de suite donc, tout ce qui concerne le “vilain” principal a été dur à trouver. Le problème est que comme dit Galahad à M. Valentine dans Kingsman 1, “un bon film d’espionnage c’est avant tout un bon méchant” et ici c’est l’élément qui lui manquait alors que sans doute cela aurait dû être le premier élément et la base du scénario. En effet, le personnage de Poppy interprété par Julianne Moore est censé avoir le monopole sur le trafic de drogue mondial. Pour avoir regardé la série Narcos, si c’est elle qui fait peur à tous les cartels du monde, laissez-moi rire. Alors oui elle tue des gens sur des coups de tête mais on croit pas du tout qu’elle soit menaçante ou vraiment psychopathe. Elle est bizarre mais ne fait pas peur. Elle n’a pas non plus le charisme de M. Valentine qui faisait un bon contrepoids à Galahad, et Julianne Moore ne délivre pas une interprétation convaincante non plus. Elle a d’ailleurs obtenu le rôle via Colin Firth avec qui elle a tourné dans “A Single Man”. Bref, un méchant en demi teinte qui sabote elle-même sa première source de revenus car elle veut être connue ? Ses motivations n’ont pas vraiment de sens lorsque ceux de Valentine étaient très clairs et quelque part “logique”… Son bras droit, Charlie du numéro 1 n’a pas fière allure non plus, sauf peut-être grâce à son bras robotique. On ne comprend pas comment il arrive à plaire autant à Poppy (et donc rester en vie) pendant qu’il fréquente encore son ex. A ce propos, le personnage de Poppy Delevingne est juste ridicule. Je comprends même pas comment elle a pu être aussi importante dans l’intrigue. Elle fait figure de prétexte à ce que les Kingsman ait une piste vers Poppy mais c’est vraiment tirer par les cheveux. Heureusement que les subplots et notamment l’histoire autour de Colin Firth et des conflits internes aux Kingsman viennent nous distraire et apporter des couches à cette histoire qui n’aurait pas du tout fonctionné si elle avait été intégralement centrée sur la menace de l’antagoniste principal. Durant tout Kingsman: Services Secrets, on nous a présenté la British touch, la classe à l’anglaise comme le summum du cool, le but à atteindre, tout ça pour qu’on essaye de nous vendre leurs homologues américains dans le film suivant. Rappelons que le 1er film a aussi été basé en grande partie sur le fait que les américains ont tout faux niveau manière Le personnage de Valentine prenait un hamburger Mcdo comme un repas gourmet et ne savait pas s’habiller convenablement. Ici on essaye de nous faire aimer les Statesman mais ça ne prend pas trop. D’une, je ne reviendrai pas sur le choix de Channing Tatum pour se joindre au film mais bon, je n’étais pas emballée rien qu’à cette idée. Son personnage est un “bad boy” bien loin de la perspicacité des Kingsman (certains reprochent son peu de temps à l’écran, pas moi^^. Halle Berry est l’experte logistique mais n’arrive pas à la cheville de Merlin. Pedro Pascal est à moitié misogyne (ne voulant pas que sa collègue féminine soit un agent sur le terrain) et même si il a un style de combat très cool, le voir dire “Manners maketh man” est assez risible. Et je ne parle même pas de sa backstory et de ses motivations. Jeff Bridges a le charisme pour faire le leader du groupe bien que son rôle se contente à boire du whiskey à la santé de ses agents. Bref les Statesman c’est autre chose, et les faire fusionner avec les Kingsman c’est quand même un peu contre nature. Le placement de produit bien fait çe ne me dérange pas mais c’est vrai que dans ce film ils n’y vont pas de mains mortes. Dans le 1, il y en avait aussi mais c’était plus discret. Attention, la référence à Mcdo n’en était pas vraiment une, car la marque n’a pas payé et c’était plutôt pour desservir la marque plutôt que pour la mettre en valeur (voir notre rencontre avec le realisateur et Colin Firth a l’occasion de Kingsman: Services secrets ici). M. Vaughn a fait un partenariat avec un ami: MR PORTER et ont crée des costumes bases sur ceux du premier film et ont été vendus tout de suite. Ici, les produits dérivés sont intégrés au scénario. Le parfum et le déodorant Kingsman sont des produits qui sont des gadgets essentiels à la survie des agents. On doit admettre que c’est assez brillants pour récolter des extra dollars pour M. Vaughn, car il semblerait que ce soit sa boite de production Marv films qui en récolte les fruits. Bourbon, costumes, parfum, after shave tout y passe pour amuser les adultes encore enfants comme dit M. Vaughn. Apparement il aurait eu cette idée en s’inspirant des produits dérivés Disney que ses enfants lui force a acheter. Donc c’est un peu trop mais c’est tout de même fait avec beaucoup d’exagération et d’humour à la Kingsman donc ca passe encore… Alors il ne faut pas exagérer en disant que le film est raté ou décevant car encore une fois faire une suite ce n’est pas simple. Le film m’a beaucoup fait rire, m’a fait passer un bon moment et m’a même émue à certains moments. Je n’ai pas eu l’impression d’avoir été trahie par le réalisateur-co-scénariste-producteur M. Vaughn ce qui peut souvent être le cas de franchises qui survivent que pour engranger de l’argent “facilement” sur le dos des fans. Je pense toujours que les Kingsman sont la quintessence du cool et je les reverrai bien une 3eme fois à l’écran. Mais je tire tout de même la sonnette d’alarme pour la suite. Il s’agirait de ne pas oublier ce qui nous a fait tomber amoureux de la franchise et de redresser la barre. Pas sûr que ça soit le cas quand on voit les dernières images du film qui tease le 3eme… La femme du réalisateur n’est autre que Claudia Schiffer et elle interprète le robot esthéticienne. Le pseudonyme utilisé par Galahad (M. Devere) lors de sa rencontre avec M. Valentine dans “Kingsman: Services secrets” est le vrai de M. Vaughn: Matthew Allard de Vere Drummond. Ce ne sont pas les mains de Taron Egerton dans sa scène hot avec Poppy Delevingne: l’acteur se sente trop gêné et c’est le mari de l’actrice qui s’y ait collé. En voyant la bande annonce, trois choses interpellent:
Est-ce Kingsman 2 détruit tout ce que Kingsman 1 avait établi ? Est ce que le 2 est à la hauteur du phénomène ?
CE QUI FONCTIONNE ENCORE
Action !
Bromance
L’humour “subversif”
La pop culture et une musique d’enfer
CE QUI FONCTIONNE MOINS BIEN
Le “vilain” qui n’est pas menaçant.
Le problème avec les Statesman
Vous avez dit placement de produits?
Le saviez-vous?
Performance des Acteurs
Réalisation
Scénario
Bande Originale
Note Finale
Est-ce #DudeChick ?
Au fait #Dudechick c’est quoi ?
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