Il est là ! Il est enfin sorti ! Le Marvel le plus attendu de l’année (peut-être pas pour tout le monde). Faites place au Roi du Wakanda ! T’Challa ! Black Panther ! Enfin un super héros noir avec un casting principalement composé que d’acteurs noirs dans une grosse franchise hollywoodienne !
Avec une telle attente, une telle appréhension, la déception pouvait rapidement frapper à ma porte. Ce n’est pas parce que ce film est un événement, qu’il est différent des autres du Marvel Cinematic Universe. Ca reste du Marvel, ça reste du Disney et ça se ressent par moments dans la mise en scène et le dialogue, qui m’ont quand même bien fait rire. Certaines répliques étaient assez plaisantes à entendre.
La force de ce film est qu’il ne se passe principalement qu’au Wakanda, ce pays imaginaire d’Afrique, riche de son vibranium et de ses nouvelles technologies. T’Challa, interprété par Chadwick Boseman, doit monter sur le trône après que son père T’Chaka, ait été tué lors d’un attentat vu dans Captain America: Civil War. Une fois sur le trône, il va très vite devoir affronter les difficultés d’un règne et faire face à plusieurs ennemis convoitant le vibranium de son pays (Klaue interprété par Andy Serkis), ainsi que son trône (Erik Killmonger interprété par Michael B. Jordan).
Je le dis presque comme un cri du coeur: Je suis et serai une éternelle fan du film d’animation Le Roi Lion. Il est pour moi la meilleure oeuvre que Disney n’ait jamais créé et s’en inspirer pour Black Panther paraît plutôt sympathique dans un premier temps. Lorsqu’un parallèle est fait sur deux membres de la même famille se battant pour un trône légitime pour l’un et illégitime pour l’autre, il n’y a aucun problème. T’Challa est Simba, T‘Chaka est Mufasa et Erik Killmonger serait Scar bien que le lien de parenté diffère.
Là où ça me pose un souci, c’est lorsqu’une scène du film est presque un copier/coller d’une autre scène du Roi Lion, et que cette même scène apparaît à trois reprises. La voir une fois ça peut passer, mais à la troisième scène on se demande ce qui a bien pu se passer lors de l’écriture du scénario. On imagine bien la production penser “Ben quoi ? Black Panther – Le Roi Lion : un continent en commun : même combat!”. J’extrapole sans doute, mais j’ai eu le sentiment qu’il n’y avait pas eu de recherche, ni d’imagination de leur part.
On entre assez rapidement dans le vif du sujet. Le film commence avec une explication de ce qu’est et ou se trouve le Wakanda, ainsi que le pourquoi du comment le méchant est méchant, mais l’action ne tarde pas à venir et intervient avec parcimonie même s’il y a évidemment, une apothéose d’action vers la fin du film. Bien que ça m’ait diverti, j’admets que les effets spéciaux qui accompagnent ces actions paraissent un peu ‘what the fuck’, rendant par moment les actions totalement improbables. L’abondance d’image de synthèse peut gêner, surtout lors des plans larges sur le paysage du Wakanda.
L’action reste cependant très bien accompagnée que ce soit par la musique produite par Kendrick Lamar ou composée par Ludwig Göransson qui s’est inspiré de rythme de divers pays d’Afrique dans lesquels il a voyagé.
Je trouve que le casting est parfait. Leur accent africain m’a quelque peu perturbé au tout début, mais on s’y fait assez rapidement. Chaque personnage a le charisme nécessaire pour ne pas être oublié. Chadwick Boseman (James Brown dans Get on Up) est parfait en roi qui doute et Michael B. Jordan (vu dans Chronicle / Creed / la Torche Humaine dans le reboot raté des 4 Fantastiques) est un nemesis très intéressant qui volerait presque la vedette au personnage principal.
Lupita Nyong’o (Patsey dans Twelves years a slave) qui interprète l’espionne Nakia et Danai Gurira (Michonne dans The Walking Dead) jouant la Générale Okoye, sont de sublimes femmes fortes et guerrières, tout comme Letitia Wright, interprétant Shuri, la petite soeur de T’Challa qui est la petite touche de jeunesse et de fraicheur dans ce casting. Les femmes ont un rôle très important. Elles ne sont pas là pour être jolie (Pepper Potts!!!), pour mettre les hommes ou le héros en valeur. Au contraire, elles agissent et se battent pour des valeurs et des principes auxquels elles croient, ce qui les rend encore plus admirables. C’est également le cas pour Angela Bassett, interprétant la Reine-Mère, Ramonda prête à tout pour son fils. On se rend rapidement compte que ce sont les femmes qui protègent le pays et le trône.
J’étais persuadée que le personnage de Martin Freeman (Everett K. Ross) ne ferait qu’une courte apparition et pourtant c’est celui d’Andy Serkis qui nous a fait ce que j’appelle une “Smaug” comme dans le Hobbit : Batailles des cinq armées.
Ryan Coogler (réalisateur de Creed) a réussi à faire de Black Panther un héros à part dans le Marvel Cinematic Universe, sans y introduire un autre héros afin de le relier aux Avengers. Il parvient également à le rendre beaucoup plus humain et attachant que les autres superhéros.
On passe un très bon moment à regarder ce film qui a ses forces et ses faiblesses. Je pense que c’est le premier Marvel qui parvient très bien à mettre en valeurs les femmes. Je n’espère maintenant qu’une seule chose, que Black Panther se soit pas relégué au second rang face à tout ces supers héros qui l’accompagneront dans Avenger : Infinity War.
Performance des Acteurs
Réalisation
Scénario
Bande Originale
Note Finale