BlacKkKlansman de Spike Lee

BlacKkKlansman de Spike Lee
27 août 2018 Priscilla Ruffe

Film très attendu de cette fin d’été et qui a remporté le Grand Prix au festival de Cannes cette année, Spike Lee nous présente BlacKkKlansman, une folle histoire inspirée de faits réels qui, malgré son ton comique, nous pousserait tous à la réflexion.

Le pitch du film est simple. C’est l’histoire de Ron Stallworth (interprété par John David Washington), le premier policier afro-américain de Colorado Springs dans l’état du Colorado, qui décide d’infiltrer le Ku Klux Klan. Expliqué de cette manière on se demande comment ce policier a-t-il bien pu infiltrer le Klan. Ce que j’ai trouvé génial dans cette histoire, est que même si  Ron Stallworth infiltre le Klan par téléphone, celui qui s’y infiltre physiquement est un de ses collègues… qui est juif, Flip Zimmerman (Adam Driver).

L‘adaptation de Spike Lee fait écho aux récents événements qui se sont passés à Charlottesville. Les mouvements pour les droits civiques sont encore récents à l’époque où se passe le film (dans les années 70). On le voit à travers des rassemblements d’étudiants afro-américains, écoutant avec admiration les propos de Kwame Ture, militant afro-américain, membre des Black Panther.

On voit dans ce film deux « clans » raciaux et radicaux, l’un étant plus violent que l’autre, et l’autre, faute de représentation, se voit obliger de se rassembler pour débattre et ne peut se reconnaître que dans la « Blacksploitation » qui met en valeur la culture afro-américaine (et que le réalisateur montre avec des affiches de film).

Cette exploitation permet de mettre les afro-américains dans des positions valorisantes comme… les policiers. Malheureusement dans la réalité un afro-américain policier est considéré comme un traite pour sa communauté et c’est ce que le personnage de Patrice Dumas, présidente d’une association étudiante afro-américaine (interprétée par Laura Harrier vu dans Spider-man : Homecoming) met en avant.

Le film possède un humour grinçant et pertinent. Un humour qui fait rire, mais qui pique également, en particulier lorsque David Duke (“Grand Sorcier” du Ku Klux Klan interprété par Topher Grace) se retrouve au téléphone avec Ron Stallworth, en étant persuadé de discuter avec un américain blanc. La scène est drôle par la situation mais aussi révoltante par les propos et les clichés qui sont échangés.

Après avoir regardé ce film on pourrait se dire qu’une telle chose n’a pas pu arriver, ou n’arrivera jamais, mais c’est là que les images de Charlotteville défilent sur l’écran a vous en glacer le sang, tout comme la scène avec Harry Belafonte racontant un événement raciste et sordide du début du 20e siècle au temps de la ségrégation. Ces choses arrivent encore aujourd’hui.

BlacKkKlansman est le genre film qui comme Get Out (réalisé par Jordan Peele qui est également l’un des producteurs de BlacKkKlansman) peut pousser à la réflexion sur le racisme d’hier et d’aujourd’hui. Reste maintenant à savoir si le message est passé là où il faut.

Performance des Acteurs

Réalisation

Scénario

Bande Originale

Note Finale

Est-ce #DudeChick ?

C’est un très bon film, les personnages sont bien interprétés mais je ne suis pas sûre que ce film atteigne les bonnes personnes.

Au fait #Dudechick c’est quoi ?

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Spécialiste de la Britishness et des films de superhéros "de type insecte" #BAFTA #MCU

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