Que dire de Maps to the Stars… Je dois bien avouer que je suis assez partagée par ce film. Je me suis demandée quelle en était la visée lorsque je suis sortie de la salle de cinéma. L’histoire semble dépeindre de façon satirique l’envers du décor du monde farfelu d’Hollywood à travers des personnages qui sont bien plus gênants et embarassants qu’autre chose.
On ne voit pas tout de suite le lien qu’il y a entre les personnages mais ils ont tous un point commun : Ils sont psychologiquement perturbés. Entre la pyromane accusée de tentative de fratricide sur son jeune frère qui voit des enfants morts et l’actrice has been qui voit le fantôme de sa mère, une ancienne actrice morte jeune, qu’elle déteste mais qu’elle rêve en même temps d’incarner à l’écran, il y a vraiment un sentiment de malaise.
Une chose sur laquelle je ne doute pas est le jeu de Julianne Moore qui est excellent et qui rend son personnage (l’actrice has been) agaçant et limite détestable. Elle a d’ailleurs reçue le prix d’interprétation féminine à Cannes pour ce rôle. Je considère que Mia Wasikowska était faite pour son rôle de grande sœur psychotique. Sans doute le rôle du chauffeur était là pour incarner la difficulté de devenir acteur dans le monde impitoyable d’Hollywood, mais peut-être aurait-il fallu donner ce rôle à une autre personne que Robert Pattinson qui se révèle être d’une grande platitude. Mise à part, les personnages sont, dans leurs actions, d’une grande superficialité qui contraste avec leur psychologie.
Sans spoiler le film, certaines scènes apparaissant comme un cheveu sur la soupe, perturbent le bon déroulé du film sans aucune justification. On se demande tout simplement ce qu’elles peuvent bien apporter à l’histoire comme par exemple avec une immolation faite avec des effets bien trop spéciaux pour le film.
Le poème Liberté de Paul Eluard est omniprésent dans ce film. Sans doute tente-il de traduire la détresse psychologique dans laquelle se trouvent les personnages qui, à travers ce poème, tentent justement d’acquérir une certaine liberté, une envie d’évasion face au poison qu’est la vie qu’ils subissent chaque jour.
J’aimerais croire à une certaine morale de toute cette histoire, mais je pense l’avoir malheureusement loupé.
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