Tale of Tales de Matteo Garrone

Tale of Tales de Matteo Garrone
7 juillet 2015 Helene

KLOUG FRANCAIS COULEUR 900x900 RATING

Un film qui ne laisse pas indifférent avec des costumes superbes, une bande originale très réussie, des acteurs à la hauteur mais une (des) histoire(s) trop bizarre(s).

“ Tale of Tales ” (« Il racconto dei racconti ») est l’adaptation du livre « le Conte des contes » (« Lo cunto de li cunti ») de Giambattista Basile écrit au 17ème siècle en langue napolitaine. L’utilisation de cette langue a nui à sa popularité alors que c’est justement ce recueil qui a inspiré les Frères Grimm et Charles Perrault. Une très bonne base donc, de laquelle le réalisateur a sélectionné et adapté trois histoires qui s’entremêlent.

Situé dans un contexte moyenâgeux fantasmagorique, le film est très intéressant par bien des aspects. En effet, les costumes sont magnifiques, la musique est géniale (signée Alexandre Desplat) en participant grandement à la mise en tension du film. Tous les acteurs sont bons avec des mentions spéciales pour Bebe Cave qui joue Violet (la fille du roi fou), pour Shirley Henderson qui joue Imma (une des vieilles teinturières) et pour Salma Hayek qui joue la méchante reine. La réalisation est bien maîtrisée avec des plans aux angles originaux.

Mais voilà, c’est surtout super glauque. Dans des décors effet « papier mâché » et des monstres « faits maison » (ce qui fait d’ailleurs encore plus flipper!), on subit la dégringolade de tous les personnages qui morflent méchamment. Comme ils ne sont pas vraiment développés, on a du mal à s’identifier à eux, on perd un peu le fil de l’histoire et de l’ intérêt pour ce qui leur arrive. On n’est pas tenu en haleine et on trouve le temps long malgré un montage assez bien fichu. On souffre à voir leurs galères, à regarder des scènes malsaines et à subir les longueurs. On se soulage devant les scènes involontairement comiques comme celles du roi qui s’entiche d’une puce !

On ne comprend pas où l’on veut nous emmener, car même si certaines dénonciations résonnent à notre époque actuelle (comme l’abus de la chirurgie esthétique et le personnage d’Imma), celles-ci sont tout de même déjà vues. On sort pantois et déboussolés, mais ça a au moins le mérite de ne pas laisser indifférent.

Le personnage lubrique de Cassel détend un peu l’atmosphère mais très brièvement.

A voir pour la mise en scène impeccable, les costumes, la musique et le retour de Salma Hayek dans un rôle intéressant… pas plus.

Est-ce #DudeChick ?

Oups, Trop glauque.
 

Au fait  #Dudechick c’est quoi? 

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image source: Le Pacte

Experte des films indépendants. Du sud américain. Avec envolée d'oies sauvages. Et filtre Instagram. #Sundance

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