Carol de Todd Haynes

Carol de Todd Haynes
28 janvier 2016 Priscilla Ruffe

Une histoire d’amour entre deux femmes dans les années 50, « Carol » offre une interprétation faite avec beaucoup de pudeur et de subtilité, mais qui néanmoins peut légèrement laisser perplexe à la fin du film.

C’est l’histoire d’un tabou, d’un amour interdit dans une Amérique des années 50 entre deux femmes opposées par leurs âges et leur rang social. Il y a d’un côté Thérèse, jeune vendeuse dans une boutique de jouets à New-York et Carol, bourgeoise américaine voulant offrir un cadeau à sa fille.

Nous avons là un scénario qui tient la route, simple et juste, qui a su décrire une histoire qui de nos jours aurait pu être banal mais qui à l’époque, était prétexte au scandale.

Niveau interprétation, il n’y a pas grand-chose à dire. Cate Blanchett est tout simplement sublime en mère entièrement dévouée à sa fille, en instance de divorce en tant qu’épouse et dans les tourments de ses sentiments pour Thérèse en tant que femme. Il est beaucoup plus facile d’avoir de l’empathie pour Carol que pour Thérèse dont on a l’impression que son intérêt pour elle est, autre qu’un amour incompréhensible pour la société américaine des années 50, une volonté feinte d’être et d’avoir ce que Carol a, plutôt que d’être avec elle. Rooney Mara a certes très bien interprétée ce rôle, dont le personnage reste tout de même selon moi irritant au possible, ne sachant pas ce qu’elle veut, ne voulant faire souffrir personne, mais faisant malgré elle le contraire.

Le film est filmé d’une telle manière qui nous donne l’impression qu’une caméra des années 50 a été utilisée. Un léger sentiment d’observer la vie de personnes étrangères sans en avoir eu l’autorisation m’a prise avec certaines scènes filmées derrière une fenêtre ou une vitrine. Ça provoque un sentiment de malaise qui n’a pas été en s’arrangeant avec la bande originale du film composée par Carter Burwell, qui rendait l’atmosphère bien plus lourde et pesante qu’elle ne l’était en réalité. Alors certes, l’homosexualité dans les années 50 était un véritable non-dit, mais la bande originale la rendait selon moi beaucoup trop dramatique pour le film, faisant croire qu’un drame était sur le point de se réaliser.

Qu’on se le dise, ce film est une belle réalisation et il y a une raison à ses nombreuses nominations (quatre aux Golden Globes et six aux Oscars ) et récompenses dont celle du prix d’interprétation féminine pour Rooney Mara au Festival de Cannes. Mais je ne parviens pas à être entièrement séduite par cette histoire.

Performance des Acteurs

Réalisation

Scénario

Bande Originale

Note Finale

Est-ce #DudeChick ?

De grandes interprétations mais c’est une histoire d’amour qui ne m’a pas vraiment touché.

Au fait  #Dudechick c’est quoi? 

 

 

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Spécialiste de la Britishness et des films de superhéros "de type insecte" #BAFTA #MCU

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