Charlie Countryman de Fredrik Bond

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Ce film est une bombe visuelle. La photographie est belle, les plans créatifs et originaux, la B.O signée Beck et Moby, est fantastique. Tout est dit, c’est un clip vidéo réussi. Seulement ici il s’agissait de faire un long métrage.

C’est le premier de Fredrik Bond qui, devinez quoi, a à son actif la captation d’un concert de Moby.

Le scénario n’a ni queue ni tête. Charlie Countryman (Shia LaBeouf) décide de partir à Bucarest car le fantôme de sa défunte mère (Mélissa Leo) lui a dit d’y aller. Charlie a en effet le pouvoir de parler aux morts et ils sont assez nombreux au début du film. Il rencontre en Roumanie Gabi, (Evan Rachel Wood) dont il tombe amoureux mais qui s’avère être mariée à un truand, Nigel (Mads Mikkelsen). Ils s’installent avec deux anglais qui ont la bonne idée de faire pleins de conneries chez des gens très dangereux. Des scènes visuelles plus ou moins « provocantes » mises bout à bout servies par un casting inégal. Shia LaBeouf donne l’impression de se regarder jouer. Il a expliqué que pour la scène d’hallucinations sous acides, il avait effectivement pris de la drogue pour faire son travail d’acteur le plus sérieusement possible. A ce compte-là, vaudrait-il pas mieux de se saouler pour les scènes de beuverie, de faire l’amour pour de vrai et de subir les scènes de torture ? Il a peut-être raison d’utiliser cette méthode dans le sens où cette scène est sa meilleure performance mais où est le mérite si les scènes ne sont pas jouées ?

Mads Mikkelsen est convaincant dans le rôle du mafieux mais on déplore presque qu’un si grand acteur se retrouve ici.

Evan Rachel Wood a toujours un charisme magnétique mais ne nous pousse pas à avoir de l’empathie pour son personnage.

En bonus, on a le droit à Ron Weasley alias Rupert Grint en crado défoncé, réplique de Shia LaBeouf donc.

Un potentiel au niveau de la mise en scène mais est-ce que ce réalisateur est capable de comprendre que le fond est aussi, voire plus important que la forme ? On se le demande…

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Experte des films indépendants. Du sud américain. Avec envolée d'oies sauvages. Et filtre Instagram. #Sundance

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