Godzilla de Gareth Edwards

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Après l’adaptation de Peter Jackson en 2005 de King Kong, le réalisateur Gareth Edwards peut aujourd’hui répondre en fêtant les 60 ans de règne du monstre d’écailles Godzilla. Complètement inscrit dans le film de monstre, ce réalisateur signe son second film de manière épique. En effet, il semble que les 160 millions de dollars de budget ont bien été rentabilisé dans le film.

Se lancer dans une telle adaptation suppose de se plonger dans l’histoire contemporaine, les cultures Américaine et Japonaise et l’évolution des effets spéciaux au cinéma. Un grand challenge donc, qui repose sur les épaules de ce réalisateur peu connu de MONSTERS son premier long-métrage. Le film essaye de faire le lien avec tous les codes et les anciennes adaptations (depuis 1954) afin de rendre hommage au « patrimoine » Godzilla. On obtient un équilibre plutôt réussi, car respecter un genre, des codes presque devenus symboles, peut vite tomber dans le gimmick ringard. Dans cette volonté de bien faire, on retrouve de nombreuses références au film d’horreur, de monstres et de science- fiction avec des scènes signatures comme la découverte de fossile à la Alien ou l’attaque de mouettes à la Hitchcock.

Mais soyons honnêtes, on retiendra plus ce film pour son spectacle avec ses scènes époustouflantes. L’action est filmée de manière impressionnante avec une photographie très soignée pour ce genre film. Entre les plans larges du paysage urbain mis en pièce ou les plans sur les personnages apeurés, les allers-retours sont réussis pour comprendre l’histoire et l’ampleur de Godzilla. Cette application est plutôt heureuse et originale pour un « simple » film de monstres. D’ailleurs, la scène de la chute libre des Marines est assez exceptionnelle et mérite d’être vue sur grand écran.

Plus dans la tension que dans l’action pure, la musique composée par A. Desplat y contribue beaucoup voire trop. Vrai acteur dans ce film, le thème principal est efficace. La musique est oppressante mais franchement agressive. Attention la compétition entre la musique et le cri de Godzilla est lancée!

Cependant cet équilibre est complètement contrebalancé par le gros point noir du film: les personnages. Absents, transparents, inutiles, mono-expressifs, les acteurs sont les grandes victimes de ce film. Enlever le fioritures pour ce genre de film se comprend, mais un personnage qui ne traverse aucun conflit émotionnel est un personnage qui a très peu d’intérêt. Le jeu des acteurs est brouillon sans vraiment apporter quelque chose, probablement passés au second plan coupable d’une direction d’acteur douteuse. Trop de bons acteurs et leurs talents se font broyés par la grande machine de la superproduction. Entre le larmoyant Bryan Cranston (Breaking Bad), l’insensible Taylor-Johnson (Kick Ass), et l’apparition de Juliette Binoche, on a du mal à s’attacher à un personnage. Mais la palme d’or revient à un de mes acteurs préférés; Ken Watanabe, docteur Serizawa, qui déambule avec la même tête d’ahuri tout au long du film… c’est presque scandaleux de gâcher autant de talent!

Une claque visuelle (et sonore) mais où les acteurs n’y trouvent pas leur compte. 

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Experte en films de badass et en BONS blockbusters. Le Mainstream a du bon mais pas quand c'est cheap #Oscars

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