Quand vient la nuit de Michael R. Roskam

Quand vient la nuit de Michael R. Roskam
13 novembre 2014 Helene

Tout d’abord, je tiens à dire que le titre français est vraiment naze comparé au titre original clair et direct: « The Drop ». Cela ne se passe pas particulièrement la nuit et du coup, cela fait plus penser à un film de vampires qu’à un film noir.

Ce que l’on peut en dire d’emblée, c’est que le casting est vraiment bien. Matthias Schoenaerts révélé par le réalisateur avec son premier long métrage « Bullhead », Noomi Rapace toujours très bien (“Millenium” version suèdoise et “Prometheus”), le regretté James Gandolfini dans un rôle à la Soprano et surtout Tom Hardy très bien servi par son rôle.

Tantôt lunaire, attachant ou « intense », ce mystérieux barman solitaire qui s’entiche d’un chien battu, intrigue. Tom Hardy interprète parfaitement cet homme handicapé des relations humaines et/ou des émotions et qui va « s’apprivoiser » grâce à sa rencontre avec un chien (qui est bien sûr la métaphore de l’enfant et le lien avec le personnage féminin).

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Michaël R. Roskam signe ici son deuxième long métrage et son premier à Hollywood. Le scénario est de Denis Lehane qui a également écrit “Mystic River”, “Shutter Island” & “Gone Baby Gone”. Un homme qui maîtrise les scénarios à rebondissements et à l’ambiance assez sombre.

Le film fait penser à un Scorsese bien sûr vu qu’il s’agit d’une histoire de mafieux & de personnages à fort tempérament qui essayent de s’en sortir dans cette jungle urbaine jusqu’à ce que le piège se referme sur eux. Cela fait penser aussi à un bon Clint Eastwood en mode western où le bar se transforme en saloon et où on sent qu’à chaque incartade, le coup peut partir. Enfin, on pense à Drive pour ce personnage silencieux totalement solitaire qui en pince pour la femme qui a la fâcheuse tendance à attirer les bad boys.

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La tension est là, l’humour aussi, les codes du genre donnent un ensemble stylé mais inégal. La fin notamment, sans la dévoiler, on peut tout de même dire qu’elle n’a pas vraiment de cohérence avec l’ambiance du film et l’apparente psychologie de certains personnages.

Un film qui donne de la profondeur au jeu de Tom Hardy et une belle révérence pour James Gandolfini. A voir…

Experte des films indépendants. Du sud américain. Avec envolée d'oies sauvages. Et filtre Instagram. #Sundance

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