• Dès le début, Smaug le dragon se fait dézinguer en 10 secondes même avant que le titre du film n’apparaisse à l’écran. On nous a mis en condition pendant les deux premiers films sur la grande menace de ce dragon tout cela pour pas grand chose…La preuve que la trilogie est mal construite: le climax du deuxième film prend fin tout au début du troisième (alors que les dernières répliques du 2 étaient celles du dragon je cite “je suis le feu, je suis la mort…”). Alors on est carrément frustré et pour Peter Jackson il faut tout refaire car la tension dramatique de cette menace ultime que représentait le dragon a disparu

• Cette scène pose également problème car on est dans l’action directement, il n’y a pas de temps mort pour introduire le film car il reprend directement la dernière scène du deuxième. Le problème c’est que l’on est pas dedans…on a l’impression que c’est sur-joué car on est dans le coeur de la bataille tout de suite. Donc les grandes répliques de Bard à son fils passent moyennement. En plus, le coup de se servir de l’épaule de son fils pour lancer sa flèche pour tuer Smaug…peu plausible aussi, même si on apprécie l’effet de style. Dans le Seigneur des Anneaux, les cascades étaient crédibles (compte tenu du contexte fantastique du récit). Ici c’est just too much!

• Legolas …on en parle? le ralenti de dix minutes quand il tente de sauter sur des pierres qui tombent… pareil, grotesque. Dans le Seigneur des Anneaux, on se souvient de cette fameuse scène où il fait du surf sur un bouclier en dévalant les escaliers lors de la bataille du gouffre de l’Helm et dégommant des orques au passage. Stylé et plausible . On dirait que Peter Jackson faisait preuve de plus de retenue avant ou qu’il a voulu faire encore plus fort…mais c’est raté. Idem, pour les scènes où l’elfe se jette sur un troll et lui enfonce son épée dans le crâne pour le contrôler…ça dure trop longtemps et du coup ça devient ridicule. Il l’avait fait avec l’Oliphant dans la bataille des champs de Pelennor et là ça marchait…Le personnage de Legolas est sans doute celui qui a le plus souffert de ces films.

• Dans les choses bien arrangeantes et pas très subtiles, il y a aussi le fait que Bilbon reçoit une pierre au début de la bataille des cinq armées (bataille qui constitue les ¾ du film …) sur la tête et se réveille une fois la guerre terminée…idem, une fois que la compagnie des nains menée par Thorin se décide à aller aider leur camarades, on salue l’effort mais on se demande bien comment 12 nains vont sauver toute une bataille composée de “cinq armées”.

• Kili et Tauriel on en a parlé, étant une bonne idée à la base pour ajouter un peu de tendresse dans ce monde de brutes seulement pareil, c’est fait avec très peu de finesse. Leurs dialogues sont très cucul et cela se propage aussi au  personnage de Thranduil, le père de Legolas (décidément les elfes de la forêt noire prennent très chers). En effet, grâce à Tauriel, il découvre instantanément l’amour qui est en lui et accepte l’intérêt qu’elle porte à Kili…alors qu’il s’est pourtant toujours montré très dur à leur sujet et envers les nains en général. Elle réussit à faire en sorte qu’il reste se battre pour les nains et passe un message d’amour à son fils. Il était pourtant un personnage intéressant car charismatique, égocentrique, piquant, bref le personnage qu’on adorait détester. Je pense aussi que la manière dont il dit au revoir à son fils était juste …bizarre.

• Dans les points positifs (car il y a en quand même), la scène de sauvetage de Gandalf des griffes de Sauron avec Galadriel, Elrond et Saroumane était vraiment bien. On comprend la mesure de la puissance de Galadriel dans cette scène. Peter Jackson qui s’efforce dans ce film de faire des parallèles avec le Seigneur des Anneaux (ce qui n’est pas dérangeant lorsque c’est bien fait) nous explique également comment la situation a dégénéré notamment à cause de la trahison de Saroumane.

• Autres points positifs: l’interprétation de Martin Freeman qui donne un côté très mutin à Bilbon et en même temps crédible en tant que personne courageuse. Ensuite, sa scène avec Thorin lorsque ce dernier est en train de mourir passe mais c’est vraiment limite… surtout avec toutes les scènes exagérées que l’on a vu avant …

• Enfin, le film qui s’appelle “Le Hobbit” mais qui aurait finalement du peut-être s’appeler “Thorin” est également en partie sauvé par l’interprétation de Richard Armitage. Il arrive parfaitement à passer du meneur d’hommes au grand coeur à celui atteint de la maladie du dragon. Cette jolie scène où Bilbon l’attendrit en lui montrant le gland qu’il a ramassé pendant leur périple et qu’il souhaite planter dans son jardin en est un bon exemple. En effet, en un instant Armitage arrive à passer d’une expression d’un homme bienveillant à celui d’un quasi psychopate.

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